Le mercredi 3 avril, François-Philippe Champagne, ministre de l’Infrastructure et des Collectivités, était de passage à Brampton au centre des loisirs Professor’s Lake pour procéder à une annonce. La nature de celle-ci ayant une portée autant locale que régionale, il était accompagné par Jennifer Innis, présidente du conseil d’administration de l’Office de protection de la nature de Toronto et de la région (OPNTR), d’Allan Thompson, maire de Caledon, de Patrick Brown, maire de Brampton, et de Ruby Sahota, députée fédérale de Brampton Nord.

En préambule à la conférence de presse, John Mackenzie, chef de la direction de l’OPNTR, s’est adressé à l’assistance pour souhaiter la bienvenue à tous avant de se lancer au coeur du sujet en remerciant le gouvernement fédéral de son soutien à la lutte aux changements climatiques et aux conditions météorologiques extrêmes. Mme Sahota a à son tour pris la parole pour évoquer quelques généralités sur le sujet avant de céder le podium à son collègue du caucus libéral. M. Champagne a alors levé le voile sur l’objet de sa visite : un financement de plus de 22 millions $ destiné à lutter contre les effets de l’érosion affectant Toronto et les régions de York et de Peel.

En effet, au cours des dernières années, de violentes tempêtes ont, sur ce territoire, causé une érosion des terres, des ravins et des rives entraînant des dommages à des propriétés résidentielles et commerciales, des sentiers récréatifs, des routes, des conduites d’eau et des égouts sanitaires. Des efforts ont alors été entrepris pour prévenir pareils problèmes sur 111 sites à risque dans Toronto, York et Peel. Les travaux de réfection et de prévention s’étaleront sur 10 ans. C’est à ce vaste projet que le gouvernement fédéral a tenu à contribuer.

La collaboration de tous est nécessaire comme la souligné François-Philippe Champagne dans son discours en rappelant que son ministère travaille déjà de concert avec les municipalités sur bon nombre de dossiers. En cette année électorale, il allait également de soi que M. Champagne rappelle que le portefeuille dont il a la responsabilité représente une force économique de par les travaux qu’il finance dont ceux liés à la protection contre les désastres naturelles. Les changements climatiques engendrent de plus en plus souvent ce type de désastre. Même si le coût des mesures préventives peut être élevé, le coût de l’inaction ne le serait pas moins a rappelé le ministre qui a décrit l’investissement de 22 millions $ comme étant « décisif, à long terme et stratégique ».

Jennifer Innis a renchéri : « Le projet de gestion de l’érosion des ravins et d’atténuation des risques de la région de Toronto aidera l’OPNTR et ses partenaires à réduire les impacts négatifs de l’érosion et à rendre nos collectivités plus résilientes ». Allan Thompson, après avoir rappelé que Caledon représente 56 % de la superficie de la région de Peel, a mentionné que le bassin hydrographique de la rivière Humber constituait une des zones à risque. Patrick Brown a de son côté évoqué le vaste réseau de sentiers qui, à Brampton, est exposé aux problèmes d’érosion et estime qu’à l’avenir, un nombre croissant de municipalités mettront de l’avant des mesures de lutte aux conséquences des changements climatiques.

Il s’agit donc d’un dossier à suivre pour les prochaines années et qui occupera sans doute une place grandissante dans l’actualité.

PHOTO: C’est dans un centre des loisirs de Brampton que la conférence de presse s’est tenue.