La soirée fut marquée par les discours de John Ralston Saul et Lisa Balfour Bowen, fondateurs du Français pour l’avenir; d’Ania Kolodziej, présidente du conseil d’administration et d’Emeline Leurent, directrice générale. La présidente Ania Kolodziej a relevé l’importance, toujours d’actualité, des organismes comme Le français pour l’avenir. « Aujourd’hui, la mission du Français pour l’avenir reste essentielle à la réalisation d’un Canada bilingue, constate-t-elle. C’est grâce au travail sans relâche d’organismes tel que le nôtre, soutenus par des investissements gouvernementaux et par le grand public, que le bilinguisme canadien pourra garder le vent dans ses voiles, voire s’épanouir. » « Le repas fut également ponctué de témoignages bilingues et émouvants de jeunes participants aux programmes du Français pour l’avenir. Ces jeunes ont impressionné par leur dévouement au français, leur motivation à faire une différence et leur foi en l’avenir du bilinguisme. Peter Noel, originaire de Terre-Neuve, ambassadeur 2019 du Français pour l’avenir, gagnant d’une bourse au Concours national de rédaction en 2019-2020, et participant au programme des Correspondants bilingues unis en 2019-2020, raconte : « Pourquoi suis-je devenu si dévoué au bilinguisme malgré la multitude d’opportunités dans ma province natale qui ne l’exigent pas ? Je l’ai fait parce que le bilinguisme ouvre non seulement des portes professionnelles, mais aussi des portes personnelles. En apprenant une deuxième langue, j’ai ajouté un autre outil à mes compétences qui me permet de mieux nouer des connexions sociales et interculturelles. Ma capacité d’ouverture sur le monde est d’autant plus avancée que je puisse mieux compatir avec une population importante de la société mondiale: la population francophone. » « Le Forum national des jeunes ambassadeurs à Regina m’a donné plus d’énergie qu’il n’en faut pour essayer de construire un vrai Canada bilingue. Et je suis plus que confiant qu’en travaillant ensemble, les jeunes et les nombreuses organisations pourront bâtir le Canada bilingue de nos rêves »,témoigne Noe Randriambola, ambassadeur 2022 du Français pour l’avenir, arrivé au Canada depuis huit mois seulement. Isabelle Melanson, de Nouvelle-Écosse, quant à elle, reste positive sur le futur du français. « Au Canada, nous avons déjà fait tellement de progrès depuis la Loi sur les langues officielles en 1969. Nous sommes passés de 12,2 % personnes bilingues en 1961 à 17,9 % en 2016. J’espère que ce chiffre continuera de croître et qu’il dépassera un jour la majorité,explique-t-elle. C’est pourquoi des organisations comme French for the Future sont si bénéfiques. Elles contribuent à augmenter ce nombre en encourageant les jeunes comme moi à devenir et à rester bilingues. » À l’animation, le groupe Improtéine a égayé la soirée par son humour et ses chansons et a conclu l’évènement avec un aperçu de son spectacle d’improvisation. Le français pour l’avenir, fondé en 1997 par John Ralston Saul et Lisa Balfour Bowen, n’a cessé de multiplier les occasions d’inspirer les jeunes canadiens à communiquer dans les deux langues officielles et à persévérer dans leur apprentissage du français. Grâce à ses équipes dévouées, l’organisme a su développer une programmation variée qui continue de s’agrandir chaque année, et qui accompagne les jeunes aux moments charnières de leur parcours au secondaire. |