Né l’an dernier, le tout jeune Festival des lumières de Toronto entame le vendredi 19 janvier sa deuxième édition. Chaque jour jusqu’au 4 mars, à la nuit tombée, les ruelles du quartier historique de la Distillerie vont s’illuminer, offrant aux visiteurs un spectacle visuel mais aussi cérébral.

Des instruments de musique qui jouent la lumière, un portail du temps, une pyramide en bonbons, des pissenlits lumineux, un nid psychédélique, un dragon qui crache du feu, des oiseaux interactifs… Plus d’une vingtaine de sculptures seront installées sur 5 hectares et 44 immeubles serviront de support à un déluge de rayons lasers. Talking Heads, de l’artiste hongrois Viktor Vicsek, est l’une des pièces phares du festival. Il s’agit de deux têtes spectaculaires qui réagissent les unes aux autres grâce à leurs 4 000 diodes électroluminescentes contrôlées individuellement. La plupart des œuvres proviennent d’autres festivals à travers le monde, d’autres ont été créées spécialement pour Toronto comme la structure Paix symbolique.

« L’idée a germé à un moment où je cherchais des installations d’art permanentes pour le quartier, confie le créateur du Marché de Noël et directeur du festival, Mathew Rosenblatt. Je me suis dit, pourquoi avoir les mêmes installations tout le temps, quand nous pourrions avoir différentes installations pendant six semaines chaque année et donner aux gens une raison d’expérimenter et d’explorer le nouvel art, année après année. »

En 2017, la première édition a ainsi attiré des centaines de milliers de badauds, heureux de voir le quartier torontois toujours animé au cœur de l’hiver, après le pic des fêtes. Pour M. Rosenblatt, c’est une façon de rendre l’hiver plus festif mais aussi l’occasion de réfléchir. « Nous espérons que les visiteurs découvriront ce festival avec tous leurs sens et qu’ils interagiront même avec quelque chose d’un niveau qui aura peut-être un impact positif sur leur vie. Ou peut-être que ça les fera juste sourire. Nous essayons simplement d’apporter de la créativité, des objets brillants et de la positivité à la ville à un moment où nous pensons qu’elle en a le plus besoin. »

PHOTO : un déluge de rayons lasers dans le quartier historique de la Distillerie (archives Toronto Light Festival).