Il faisait beau, il faisait chaud et une foule de bonne humeur assistait aux nombreuses performances hautes en couleur de l’édition 2015 du BuskerFest. Avec quelque 170 artistes nationaux et internationaux, dans plus de 70 performances (cirque, musique et danse), il y avait décidément de quoi plaire à tous, petits et grands, sur les quelque 10 scènes installées sur la rue Yonge, entre les rues Queen et College au centre-ville de Toronto.

À la place Yonge-Dundas, Funnykito réalisait des tours de magie au plaisir des enfants assis dans les estrades et autour de la plus grande scène du festival. Affublé d’un chapeau haut de forme et d’un costume orange rayé noir, ce drôle de personnage a réussi à bien faire rire son public. 

Les autres scènes accueillaient aussi des artistes tous plus sympathiques les uns que les autres : WackyChad, un unicycliste jonglant avec un couteau, une quille et un débouche-toilette; Lords of Strut, ce duo d’acrobates parés de flamboyants costumes en lycra scintillant rappelant les tenus extravagantes et kitsch des années 1990 et dansant au son de Fade to Grey de Visage; The USA Break Dancers et leur charismatique animateur et pop & locker Julio « Klown » Santiago et Natural Wings, deux talentueuses trapézistes australiennes. Chacun de ces artistes a fait participer un public ravi de se mêler à leur joyeux délire.

Au BuskerFest, impossible de faire plus de 20 mètres sans que notre attention soit attirée par des percussionnistes sur échafauds, Chalk Chick, une jeune artiste qui dessine le couple Danny et Sandy de Grease à la craie sur l’asphalte ou encore des musiciens de tout style. Le groupe australien OKA était de la partie, de même que The Bearded Gypsy Band, un groupe éclectique du même coin de pays mélangeant la musique celtique, jazz, le blues et les influences gypsy. Cette formation a su offrir un concert énergique qui en a fait bouger plus d’un. Le guitariste ontarien Andrew Lopatin a pour sa part montré comment un simple instrument à six cordes pouvait se transformer en un orchestre à lui seul alors qu’il utilise la caisse de résonance de sa guitare comme percussion. 

En descendant vers la rue Queen, une ribambelle de camions de restauration rapide et des kiosques divers proposaient autant des produits gourmands locaux, des t-shirts avec imprimés et des bijoux que des massages, des tatouages au henné et même, des manèges.

Le festival est gratuit et appuie Epilepsy Toronto, un organisme ayant pour but d’améliorer la qualité de vie des personnes atteintes d’épilepsie et qui propose des groupes de soutien, des services d’emplois, de l’information sur la maladie ainsi que des interventions communautaires. BuskerFest incitait grandement les festivaliers à contribuer financièrement à l’organisme de même qu’aux artistes qui sont tous bénévoles et dont le cachet dépend de la générosité des spectateurs.

Photo: Un unicycliste fort habile