De nouvelles recrues viendront en fin d’année grossir les effectifs du commissariat aux services en français de l’Ontario. Une initiative qui permettra d’accomplir des tâches mises de côté par l’institution, qui compte comme la plus petite équipe du genre au pays.

Ainsi, entre 6 et 10 nouvelles personnes seront recrutées à l’automne : « Ça va nous permettre d’avoir une meilleure analyse, de ne pas accumuler de retard et d’aller de l’avant, explique le commissaire François Boileau. Nous allons pouvoir redevenir ce que nous étions avant notre séparation avec le gouvernement. Nous avions perdu des ressources et même du budget de fonctionnement. Nous allons nous assurer que les gens soient fiers de ce que nous avons à offrir. »

Un agrandissement qui intervient après le résultat positif des Jeux panaméricains : « Nous n’avons presque pas eu de plainte, affirme-t-il. Nous avons été sur place et nous avons vu quelques problèmes au niveau de l’affichage mais c’est tout. Nous avons pu discuter avec des bénévoles qui, s’ils ne parlaient pas français, nous aidaient à trouver d’autres bénévoles mais bilingues. Même au bureau d’information, il y avait toujours quelqu’un qui pouvait s’exprimer dans les deux langues. »

Selon lui, il ne faut pas se cacher la réalité des choses, il y avait plus de touristes qui parlaient anglais que français, mais cela n’empêche que la francophonie était dignement représentée. « Il y avait beaucoup d’artistes francophones aux cérémonies, ajoute-t-il, ainsi que plusieurs évènements musicaux comme la Franco-Fête, la French Connexion, et on a même vu le groupe Swing! C’est un très joli clin d’œil aux Franco-Ontariens. »

M. Boileau confesse n’avoir jamais autant entendu de français dans la Ville reine : « Il fallait venir à Toronto pour parler français au Canada. Ce n’est pas tous les ans que l’on voit ça! Nous avons beaucoup travaillé avec Graham Fraser (Commissaire aux langues officielles) pour que les Jeux soient une réussite. Nous n’avions pas droit à l’échec ».

Ainsi, c’est avec la satisfaction du travail accompli que le commissariat de François Boileau poursuit son chemin. Quant à savoir si la Ville reine aura la capacité d’offrir des performances similaires en cas de sélection aux Jeux Olympiques, il se présente confiant et voit un avenir rempli d’opportunités pour le sport en français dans la province. Une épreuve d’envergure internationale concluante peut en cacher une autre.

Photo: le commissaire François Boileau