Franco-Ontarien d’origine togolaise, Yao réussit sans cesse à impressionner avec ses textes, sa poésie et ses compositions audacieuses. Pourtant, issu d’une famille de scientifiques, rien ne semblait le prédestiner à une carrière en musique. Seulement son amour pour les mots et son besoin de s’exprimer par le biais de ses textes en mélodies. Et Yao est bien plus qu’un musicien. Il est poète, slameur, homme de théâtre, écrivain, comédien, enseignant et entrepreneur. Impossible de le décrire sans faire le tour du dictionnaire de l’univers artistique.

Il travaille en fait quelque temps dans le milieu des finances avant de se lancer corps et âme en musique. Yaovi Hoyi du pseudonyme Yao compte maintenant les albums Généris (2011), Perles et paraboles (2013) et Lapsus (2016) à son actif, en plus d’être le directeur artistique de sa maison de disques, Intello-Productions.

Son album de 2013 lui vaut sept nominations au Gala des prix Trille Or, ainsi que le prix Édith-Butler de la Fondation de la Société professionnelle des auteurs et des compositeurs du Québec. Lapsus en 2016, lui offre une autre ribambelle de nominations aux prix Trille Or, dont celles de « meilleur artiste » et « chanson primée » avec Nomades. Il est un incontournable de la scène franco-ontarienne, mais son art l’amène aussi aux États-Unis et à l’international.

« J’ai développé une appréciation pour les mots, leur origine, leur influence dans la vie de quelqu’un. Si on me donnait un seul vœu, ce serait de parler toutes les langues qui existent et celles qui ont existé à travers les années. Juste à cause de la richesse culturelle que tu pourrais acquérir », explique Yao dans un communiqué.

Pour le spectacle de clôture de la 39e édition de Franco-Fête, Yao s’exprime haut et fort avec un mélange de tounes et de poésie slam accompagné d’un musicien à la batterie et d’une pianiste au clavier. C’est un côté plus pensif et bouillonnant de Yao qui est à l’appel.

D’ailleurs dès le début de son spectacle, il avoue être chanceux d’avoir une plateforme où il peut parler des choses difficiles à aborder. « Je trouve ça absurde qu’on puisse se détester pour des croyances ou des couleurs de peau », affirme-t-il. Sa poésie ouvre ces discussions et les gens finissent aussi par danser dans leur salon! Rendez-vous à la Franco-Fête 2022!

PHOTO (Facebook) – Yao, artiste polyvalent