La violence faite aux femmes est un combat de tous les jours. Quand une femme rentre chez elle le soir, elle peut avoir peur d’être agressée, que ce soit verbalement ou physiquement.
Pour une deuxième année, Oasis Centre des femmes a organisé, le 28 septembre, « La rue, la nuit, femmes sans peur ». Cette initiative fait partie d’un mouvement mondial « Take back the night » (À nous la nuit/La rue, la nuit tous sans peur) mis en place chaque année au mois de septembre dans plusieurs pays.
C’est une façon de revendiquer que toutes les femmes se sentent en sécurité, mentionne Cindy Metcalfe, d’Oasis Centre des femmes. « On voulait présenter ces histoires-là aux femmes pour entamer une discussion sur la violence faite aux femmes », dit-elle.
Avant d’aller manifester, les femmes ont participé à des lectures sur des histoires d’agressions et de violences. Ce livret initié par OCASI en partenariat avec le MOFIF raconte quatre fictions basées sur des histoires vécues ou ressenties, confie Djia Mambu, coordinatrice francophone du projet au MOFIF.
Ce roman illustré fait partie d’une plus vaste campagne lancée par OCASI contre la violence à caractère sexuel et le harcèlement.
Cette mise en contexte a été suivie d’un débat et de la création de messages inscrits sur des panneaux tels que « La nuit nous appartient », « Nous sommes fortes aussi la nuit », « Assez c’est assez, non à la violence faite aux femmes ».
La journée s’est terminée par la marche. Une vingtaine de femmes sont descendues dans la rue avec leurs panneaux. La policière Isabelle Cotton précise : « C’est une façon pour nous de reconnaître que les femmes ne devraient jamais avoir peur de marcher dans la rue le soir, mais ce n’est pas juste le soir. On parle de la violence en général faite aux femmes. C’est important de se faire entendre par la Ville de Toronto. »
Elle ajoute : « En tant que femmes, on a un pouvoir interne. C’est important de communiquer que l’on n’a pas peur. C’est important d’éduquer nos enfants au fait qu’en tant que femmes, on a le pouvoir de se faire entendre. La violence, ce n’est pas acceptable. »