La violence faite aux femmes, ça regarde tout le monde

Lancement de la campagne 16 jours d’activisme pour combattre la violence faite aux femmes

À l’heure où Donald Trump, symbole absolu de la misogynie, accède au statut de président de la première puissance mondiale, le combat pour la libération de la femme semble encore avoir bien du chemin à faire.

Le contrôle de la femme et de son corps par l’homme a toujours été un défi pour l’émancipation féminine. Si le contrôle peut se faire de manière insidieuse par des habitudes de société ou des mentalités dépassées, il peut aussi se dévoiler de manière brutale et dramatique par la violence faite aux femmes.

Le 25 novembre, journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, lançait le coup d’envoi de 16 jours d’activisme de la campagne mondiale contre la violence faite aux femmes.

« Au Canada, une femme meurt tous les six jours à cause de la violence conjugale », rapporte Dada Gasirabo, directrice générale d’Oasis Centre des femmes.

L’organisme de lutte contre la violence faite aux femmes s’est associé avec la Police de Toronto, le Centre francophone, la Maison d’hébergement et CAMH pour une campagne nommée 16 jours d’activisme pour combattre la violence faite aux femmes, que la ligue présentait lors d’une conférence de presse le 25 novembre.

La campagne est menée en collaboration avec Oasis Centre des femmes, la Police de Toronto, le Centre francophone, la Maison d’hébergement et CAMH
La campagne est menée en collaboration avec Oasis Centre des femmes, la Police de Toronto, le Centre francophone, la Maison d’hébergement et CAMH

C’est la première fois que la campagne a lieu à Toronto en français grâce à ce ralliement qui mettait en partenariat services de santé, d’hébergement, de santé mentale et de soutien aux femmes ainsi que la police.

« Travailler en partenariat, c’est éduquer nos policiers », explique la policière Isabelle Cotton qui pousse pour une collaboration accrue avec les organismes experts pour former des policiers qui ne savent pas toujours comment aborder la violence conjugale et peuvent revictimiser les femmes.

« Il faut écouter et poser les bonnes questions, des questions sans jugement »

« Il faut écouter et poser les bonnes questions, des questions sans jugement », note la directrice de La Maison d’hébergement Jeanne Françoise Mouè.
La coalisation francophone notait également l’importance de l’éducation des jeunes garçons au sujet de la violence faite aux femmes, l’une des clés de réponse pour faire évoluer les mentalités.

La campagne se déroule jusqu’au 10 décembre et aura notamment lieu sur les réseaux sociaux avec le #ÇaRegardeToutLeMonde et lors de chroniques radiophoniques et d’activités de sensibilisation à la violence faite aux femmes. Parmi ces dernières, un webinaire sur la violence faite aux femmes organisé par CAMH ou encore l’activité Qu’est-ce qu’une relation saine, organisé par Oasis pour les jeunes.