L’ère d’une garde-robe à 1000 morceaux s’efface tranquillement sous l’actualité de la mode lente ou durable (slow fashion). Ce n’est plus simplement le minimalisme qui vogue, mais le minimalisme écoresponsable.

Il y a plusieurs facettes qui se retrouvent au sein de l’affirmation écoresponsable et plusieurs façons d’y faire attention, mais le but est de réduire sa consommation en trouvant des vêtements de qualité qui durent et qui ne nuisent pas à l’environnement ou aux producteurs.

Avant tout, le vêtement le plus écoresponsable et le moins polluant est celui qui existe déjà! Magasiner seconde main, donner une nouvelle vie à ses vêtements, et échanger des vêtements entre amis restent les façons les plus écologiques de renouveler sa garde-robe.

Être écoresponsable, c’est se tourner vers un processus de fabrication durable où les vêtements sont fabriqués à partir de matériaux issus de l’agriculture durable ou recyclée, et dont les procédés de fabrication sont à faible impact.

Cependant, il ne faut pas juste penser aux impacts environnementaux. Être écoresponsable signifie également choisir un produit équitable pour les travailleurs. Un produit fait par des personnes traitées avec respect et dignité et qui sont bien payées.

Il faut à tout prix éviter les produits dérivés de l’industrie pétrolière. L’extraction pétrolière et ses processus chimiques de transformation sont très dommageables pour l’environnement et, même une fois transformés en tissus, les produits continuent à polluer la terre.

Lorsqu’ils sont lavés, ces vêtements perdent des microfibres, des particules de plastique qui restent dans l’environnement quasi éternellement. Puis, une fois jetés à la poubelle, ces vêtements prennent des milliers d’années à se décomposer. Bref, c’est comme porter un sac de plastique.

Parmi les plus toxiques : l’acrylique, l’élasthanne (spandex et lycra), le nylon et le polyester. De toute façon, qui désire porter un vêtement qui ne respire pas?

Alors, quoi acheter? Les tissus à base de plantes sont de meilleures options, même si imparfaites. Le lin, par exemple, grandit dans plusieurs climats et se développe sans l’aide de pesticides. Son processus de production, de la maturation de la plante jusqu’à sa transformation, prend quelques mois à compléter. Et une fois transformé en vêtement, le lin est ultra durable et tient sa forme. Le chanvre est une fibre similaire.

Il y a aussi les tissus à base de pulpe de bois tels que le bambou, le lyocell, le modal, le tencel, la rayonne et la viscose. Ceux-ci sont meilleurs que les tissus à base de pétrole, mais nécessitent parfois beaucoup de ressources et de produits chimiques pour être transformés. Ils peuvent donc poser problème aux étendues d’eau avoisinantes.

Parlant d’eau, le coton (utilisé pour le denim aussi) en requiert une quantité exorbitante au cours de sa production. Fabriquer un simple t-shirt et une paire de jeans peut prendre jusqu’à 20 000 litres d’eau! Le coton organique, une bonne initiative, est toujours en développement. Les règles sont plus ou moins claires. Le coton organique devrait utiliser moins de pesticides cancérigènes, et traiter les fermiers de manière équitable.

Finalement, il y a des produits issus d’animaux tels que la laine, le cachemire et la soie. Pour qu’ils soient écoresponsables, l’entreprise doit penser au traitement des animaux ainsi que leurs émissions de gaz à effet de serre et les ressources requises à leur élevage. C’est pour cela que souvent les tissus à base de végétaux sont l’option gagnante.

Pour réduire l’empreinte écologique des vêtements, il faut acheter local, Heureusement, Toronto compte plusieurs entreprises de vêtements plus ou moins écoresponsables telles que Kotn, Uncle Studios, Soft Focus, Encircled et Hoi Bo.

SOURCE – Élodie Dorsel