Pour sa première sortie publique depuis son élection, Kathleen Wynne a prononcé un discours de réconciliation à la tribune du congrès des conseils scolaires d’écoles publiques de l’Ontario. Un discours apprécié par la communauté de l’enseignement.
Pour sa première sortie depuis son élection à la direction du Parti Libéral de l’Ontario, et donc, de facto, à la tête de la province, Kathleen Wynne a eu droit à une belle ovation. Debout, la communauté de l’éducation a salué la femme politique, lors de son entrée dans la salle de bal du centre Sheraton, ou l’Association des conseils scolaires des écoles publiques de l’Ontario) et l’Ontario Public School Board of Ontario, son pendant anglophone, tenaient congrès.
Indéniablement, Mme Wynne est populaire chez les professionnels de l’éducation. Ancienne ministre de l’éducation de la province, elle est réputée pour parfaitement connaître le dossier de l’éducation. Et en tant qu’ancienne conseillère scolaire, elle s’est souvent battue avec fougue contre les compressions budgétaires.
L’oratrice a parlé de « respect pour nos éducateurs, nos enseignants, les membres du personnel et oui, nos conseils scolaires ». Elle a affirmé vouloir « rétablir la confiance » entre le gouvernement et les acteurs de l’éducation en les intégrant aux décisions, notamment.
Mme Wynne a également assuré son soutien à la séparation linguistique et confessionnelle des systèmes scolaires. « Pour des raisons historiques et sociétales, nous avons quatre systèmes scolaires pris en charge par le public, en Ontario : le système public anglais, le système public français, anglais catholique et français catholique. Je soutiens la pérennité de l’existence de ces systèmes », a déclaré Mme Wynne.
Me Ronald Marion, président sortant de l’ACEPO et président du Conseil scolaire Viamonde, est parti dans une déclaration enflammée à Mme Wynne. « Vous êtes jusqu’ici, la ministre de l’Éducation que j’ai préférée, et je n’ai pas peur de dire que vous êtes déjà ma première ministre favorite! ».
En entrevue, il a déclaré : « Quand elle était au ministère de l’Éducation, elle avait une très bonne connaissance des dossiers. Aujourd’hui, j’ai trouvé son discours très encourageant, elle souhaite impliquer tous les intervenants. C’est une nouvelle approche. Récemment, le gouvernement n’a pas fait ça. Je pense que les syndicats sont motivés ainsi que les conseils scolaires. »
Même son de cloche du côté du conseiller scolaire originaire de Sarnia, Pierre Lambert : « C’est la première sortie d’une ministre très populaire dans le milieu de l’éducation, surtout en français. » Ou encore de Guy Belcourt, conseiller scolaire venu de Penetanguishene : « Elle fera une bonne job pour les enfants de Penetang et pour tous les enfants de la province ».
Enfin, Henri Ménard, conseiller du Nord-Est: « Au vu de son passé de gestionnaire, j’ai toute confiance qu’elle va réparer les ponts » entre le gouvernement et le monde de l’éducation.
Après le discours de Mme Wynne, tandis que la salle se vidait petit à petit, un sentiment général semblait dominer : le soulagement. Reste le plus dur, pour Mme Wynne : concrétiser les belles promesses.