Tandis que les Jeux parapanaméricains battent leur plein, les principaux organisateurs des Jeux PanAm se tournent déjà vers les résultats de ce défi international pour la Ville reine.
La gestionnaire principale des langues de cet évènement, Louise Gauvreau, livre un portrait plutôt flatteur de ces semaines sportives à Toronto. « La ville était remplie de jeunesse, d’enthousiasme et de fraternité, dit-elle. Plus de deux millions de visiteurs et de nombreux médaillés canadiens. C’est un succès. » La parité entre les trois langues officielles des Jeux était l’un des points d’orgue de Toronto 2015 et n’a de fait pas été prise à la légère : « Absolument, c’était important pour nous, ajoute-t-elle. Le site internet, les annonces, les cérémonies officielles, les bénévoles et les stades sportifs en ont tous bénéficié. ».
Recrutés de longue date, les bénévoles étaient au nombre de 230 000 dont 40 % parlaient le français. Mme Gauvreau confirme que les Jeux ontariens ont été plus ambitieux que ceux de Vancouver, notamment en ce qui concerne la répartition sur 16 nationalités.
En ce qui concerne la scène culturelle, plus de 220 000 personnes ont assisté aux spectacles sur la place Nathan Phillips, dans le quartier de La Distillerie et le parc panaméricain. Les artistes francophones qui furent conviés étaient issus de différents coins des Amériques, comme en atteste la présence du Franco-Ontarien Damien Robitaille, de la Martiniquaise Kassav, de l’Haïtienne Émeline Michel, de la Manitobaine marijosée ou encore de la Québécoise Marie-Pierre Arthur. Les Jeux parapanaméricains ne sont pas en reste avec la venue de Brigitte Boisjoli ainsi que des groupes Les Chercheurs d’or et Canailles.
Quant à d’éventuels évènements internationaux majeurs comme les Jeux Olympiques, les leçons et l’expérience tirées des Jeux panaméricains seront plus qu’utiles : « Il y a transfert de capacités, explique Louise Gauvreau. La ville bénéficiera d’une organisation et d’une expertise qui existaient déjà. »
En plus de ces gratifications, 10 bâtiments ont été construits et 15 autres ont été rénovés avec pour intention d’être légués à la communauté. Parmi ceux-ci, des logements abordables et un nouveau YMCA. Une cerise sur le gâteau non négligeable qui plaira à coup sûr à la population.
Il semble donc que ce soit un sans-faute, même si malheureusement on ne peut en dire de même pour certains panneaux en français. La francophonie était à l’honneur avec la Franco-Fête, Panamania est venu divertir petits et grands, et les athlètes ont fait briller le Canada. Un beau mois de juillet.