Peintre depuis plus de 40 ans, l’artiste montréalais Jacques Payette a lancé ses premières expositions dans la Belle province avant qu’elles ne se disséminent partout au pays et même à Paris, Mexico et New York. Du 10 au 24 octobre, c’est à la galerie Loch qu’il expose son travail.

Ayant évolué au fil des ans, son style est passé du travail sur négatif (acrylique liquide, crayons de couleur), a un mélange de trois médiums que sont l’huile, l’encaustique et l’acrylique. « Je n’aimais pas l’école parce que l’on m’apprenait comment faire, dit-il. Je préférais découvrir avec mon œil à moi. » C’est effectivement son travail d’encaustique qui l’a fait connaître.

Bien loin de sa première exposition en Ontario, il a déjà présenté ses travaux dans différentes galeries torontoises et compte bien continuer de conquérir le cœur du public local. Son thème de prédilection reste la recherche de la spiritualité. « Le médium qui est le plus apte à rechercher cette spiritualité, c’est la musique, affirme-t-il. L’absence de matière est propice à cette quête de l’image. »

Pour le spectateur, le maître-mot devant ses œuvres est : liberté. « J’essaie de donner des titres poétiques pour laisser le spectateur se faire sa propre idée, confie-t-il. Si je donne mon point de vue, ça ferme l’œuvre. »

Étant pour l’heure dans l’impossibilité de travailler en raison de sa chute d’un toit survenu quelques semaines plus tôt, il n’en reste pas moins prêt à créer. « J’ai beaucoup de projets, beaucoup d’œuvres dans l’atelier, ajoute-t-il. Je veux faire de la peinture avec des éléments technologiques. » Soucieux de ne pas figer les œuvres et donc de les laisser ouvertes à l’interprétation et à l’évolution, il s’applique à ne donner aucune consigne au spectateur.

Intrigantes, les créations de Jacques Payette représentent des décors cossus style Renaissance peuplés de statues ou de jeunes filles. Les regards énigmatiques de ses personnages peuvent plonger l’intéressé dans un certain inconfort, tandis que les vases massifs présents dans un grand nombre d’œuvres présentées semblent suggérer la pensée, les non-dits, le poids des sentiments et de l’assentiment.

Un voyage dans les méandres de l’esprit de M. Payette qui réserve à coup sûr bien des surprises aux non-initiés. La galerie Loch se situe au 16, avenue Hazelton dans le quartier Yorkville.

Photo: Jacques Payette devant une de ses oeuvres