Pour débuter les festivités d’une semaine aussi particulière que celle de la francophonie, il fallait un évènement spécial. Énergique, agréable à l’oreille, porteur d’un message à la communauté, le groupe Genticorum semblait tout indiquer pour prendre ce rôle « d’ouvreur flamboyant ». C’est ainsi qu’il sera à l’atrium de Radio-Canada le jeudi 20 mars à 19 h pour faire ce qu’il fait le mieux : jouer de la musique traditionnelle québécoise avec un soupçon de celtique, en inspirant joie et bonne humeur.
Voilà 13 ans maintenant que ces trois troubadours se sont unis à Montréal, escaladant progressivement les marches de la reconnaissance musicale. Ce trio de mélomanes se compose de Yann Falquet à la guitare, de Pascal Gemme au violon et d’Alex de Grosbois-Garand, multi-instrumentiste avec un certain faible pour la flûte. Tous trois sont au chant, et se partagent de fait le plaisir de donner de la voix tout en jouant de leur instrument.
Yann Falquet explique les raisons qui les ont amenés à jouer ce rôle : « C’est une opportunité de faire un coucou à la communauté, dit-il. Maintenant que la promotion de notre dernier album Enregistré Live du printemps 2013 est terminée, on a plus de temps. » Genticorum est désormais apte à piocher dans les différentes chansons de ses cinq albums pour offrir à l’audience une prestation inoubliable.
« Les gens sont assez éveillés à la musique folk, ajoute-t-il. On a choisi ce style parce que la musique traditionnelle nous parlait. » Mais au-delà des francophones, l’occasion de sensibiliser les oreilles d’un auditoire ne parlant pas le français aux ondes de l’Est canadien est alléchante. « Après le Québec, l’Ontario est l’endroit où on joue le plus souvent, dit-il. Ce qui est cool avec les concerts dans cette région, c’est que ça attire les anglophones. » Leur dernière représentation en banlieue de Toronto il y a quelques semaines a vraisemblablement fait sensation auprès des intéressés.
La satisfaction semble être autant du côté du public que du groupe : « On est bien content de venir pour le spectacle de lancement de la Semaine de la Francophonie », conclut Yann Falquet, visiblement impatient.
Crédit : Genticorum par Catherine Aboumrad