L’année 2017 marque la septième édition de Franco Fierté, la célébration de la communauté LGBTQ francophone de Toronto. Le 7 juin, l’organisme Franco Queer invitait les gens à son apéro de lancement au Bar Boutique, dans le quartier gay.
C’est le plus gros événement de l’année pour FrancoQueer, l’organisateur. Le programme est le fruit d’un long remue-méninges qui dure depuis le mois de novembre entre les membres du conseil d’administration.
Avec l’appui de ses partenaires, dont Reflet Salvéo et le Centre francophone de Toronto, des activités variées et gratuites sont proposées jusqu’au 25 juin. Un pique-nique se déroulera le 17 juin au Harbour Square. Le lendemain, il y aura une visite guidée du village gai avec la participation de la Société d’histoire de Toronto.
Le 21 juin aura lieu une mise en lecture de la pièce Au grand jour de Paul Dunn, adaptée en français par Pierre Simpson. Un texte fort qui touche l’homophobie, l’intimidation et la dépression dont sont victimes beaucoup de jeunes homosexuels. Une première lecture avec dans le rôle principal François Macdonald.
Le 24 juin, il y aura le « French Rendez-vous », célébration de la double fierté queer et franco. « Faire partie de FrancoQueer, c’est faire partie de deux minorités, la minorité francophone et la minorité gay », précise le président de l’organisme, Arnaud Baudry.
Enfin le 25 juin aura lieu le grand défilé de la Fierté gay.
FrancoFierté est également l’occasion pour FrancoQueer d’évoquer les sujets de fond qui touchent la communauté LGBTQ à Toronto. Le Canada « est l’un des premiers pays où le mariage entre personnes de même sexe a été célébré, mais il y a encore certains problèmes non réglés auxquels est confrontée quotidiennement la communauté LGBTQ », indique Arnaud Baudry.
En 2017, les problèmes d’acceptation persistent. « Les trans ne sont pas bien acceptés. Il y a beaucoup de transphobie dans la communauté gay elle-même », confie Arnaud Baudry.
La question de l’inclusivité est également posée comme l’acceptation de la transsexualité et des personnes transgenres, les problèmes de racisme… « Les personnes les plus vulnérables sont celles qui cumulent les facettes identitaires minoritaires, c’est-à-dire francophone, LGBTQ et race noire. Trois minorités sont touchées. Les problèmes qui se posent à certaines minorités se superposent aussi. En tant qu’LGBT, même si la loi progresse, la société ne progresse pas forcément aussi vite. Il y a toujours beaucoup de travail à faire », conclut confie Arnaud Baudry.

Photo : de gauche à droite : Arnaud Baudry, Kevin Richardot, Brock Tremblay et Mathieu Young.