Du 20 au 29 juin, Toronto sera la capitale mondiale de la diversité sexuelle. Des milliers de personnes du monde entier convergeront vers la Ville reine à l’occasion de la Fierté mondiale 2014. Les visiteurs apprécieront certainement l’espace francophone qui sera mis à leur disposition par la communauté LGBTQIA (terme employé pour désigner les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queer, intersexuées et alter sexuelles) francophone de Toronto. Pour cette dernière, les festivités ont commencé une semaine avant même l’ouverture officielle de cet événement planétaire.
Pas moins de 11 événements vont s’étaler sur une période de 18 jours. Au calendrier figurent un apéro de lancement, une exposition de photos de l’artiste Claude Martel, une visite guidée du village gai, un match d’improvisation, une discussion sur les droits de la personne, une foire d’information et enfin un défilé et deux journées de spectacles qui culmineront par un grand spectacle le 28 juin au parc Allan Gardens. La chanteuse québécoise Andrée-Anne Leclerc, finaliste féminine à la Star Académie 2012, sera la tête d’affiche de cette soirée. D’autres artistes confirmés tels que Chris Webb, Céleste Lévy, Julie Kim seront également présents. Les amateurs de Drag Queens apprécieront le talent de Céline Dion alias Michel Dorion et de Dory La Drag.
À seulement quelques heures du lancement de ces deux semaines d’activités diverses, un journaliste du Métropolitain s’est entretenu avec Zack Sadi-Bourouih, le gestionnaire du festival Franco-Fierté 2014.
Xavier Lambert : Franco-Fierté offre un éventail d’activités plus chargé qu’à l’habitude, n’est-ce pas?
Zack Sadi-Bourouih : « Absolument. Grâce au bénévolat et à des partenariats que nous avons trouvés, nous sommes en mesure d’offrir 11 événements cette année. C’est un beau résultat, surtout quand on tient compte du fait que nous avons peu de moyens financiers. »
X.L. : Expliquez-nous l’importance d’assurer une présence francophone à la Fierté mondiale 2014.
Z.S.-B. : « Notre présence en tant que francophones est essentielle. Nous sommes en fait doublement minoritaires, mais nous estimons qu’il s’agit là d’une qualité plus qu’autre chose. Nous souhaitons vivre notre francophonie à Toronto. Nous voulons aussi montrer que non seulement nous existons, mais que nous sommes aussi de plus en plus nombreux. L’an prochain, nous comptons bien également participer aux célébrations de 400 ans de présence francophone en Ontario. »
X.L. : Comment s’organisent les francophones au sein de la communauté LGBTQIA torontoise?
Z.S.-B. : « Il existe l’organisme FrancoQueer qui apporte son soutien aux personnes LGTBQIA. Un groupe de soutien aux personnes réfugiées de pays qui exercent la discrimination envers la diversité sexuelle se réunit par exemple tous les mois. Il y a bien des services en santé, mais il faut quand même les chercher. Nous avons encore relativement peu d’occasions récréatives ou culturelles. À titre d’exemple, nous n’avons pas de club ou d’équipe de sport à Toronto. »
Zack Sadi-Bourouih et toute l’équipe organisatrice du festival comptent bien voir un grand nombre de Torontois assister aux festivités.
Pour le programme complet du festival : www.francoqueer.ca
Photo : Le chanteur Chris Webb sera de la fête.