Les rendez-vous quasi hebdomadaires de l’été organisés par la Société d’Histoire de Toronto (SHT) entraînaient les participants dimanche dernier à la découverte des différents lieux de culte de la capitale ontarienne.

Si la Ville reine a particulièrement évolué au fil des années, ses lieux de culte sont des marqueurs de cette évolution et plus particulièrement du multiculturalisme qui est la signature emblématique de la ville.

D’églises anglicanes et catholiques, aux congrégations juives, en passant par les lieux de culte bouddhistes; cette marche dominicale qui entraînait les visiteurs depuis l’église Saint-

Patrick jusqu’à l’église baptiste de la rue College raconte l’histoire migratoire de la métropole canadienne.

Point de rendez-vous pour les nouveaux arrivants, ces lieux de culte ont passé de main en main au fur et à mesure que les communautés occupaient les différents quartiers de Toronto.

C’est le cas de l’église Our Lady of Mount Carmel située sur la rue Saint-Patrick. D’abord église irlandaise, elle passera aux mains de la communauté italienne avant de se transformer en centre catholique chinois dans les années 1960. Un peu plus loin, les visiteurs admiraient l’église orthodoxe russe Christ The Savior de l’avenue Manning. Si aujourd’hui cette dernière est aux couleurs orthodoxes, elle était à ses débuts une synagogue construite par Benjamin Brown, premier architecte juif à Toronto.

Le Cecil Community Centre a lui aussi une histoire bien mouvementée. D’abord propriété de l’église, le centre sera vendu par cette dernière pour être transformé en synagogue. Il sera ensuite acheté par la congrégation catholique chinoise pour enfin devenir un centre communautaire dans les années 1970.

À quelques pas de là, voilà un centre incroyable mêlant taoïsme, bouddhisme et confucianisme! À l’intérieur, c’est un grand mélange de communautés qui s’y croisent, les uns venant pour prier, les autres pour se retrouver et certains pour un cours de tai-chi.

Les évangélistes, le groupe religieux le plus en expansion actuellement, a également son centre à Toronto avec l’église évangélique portugaise qui prêchait la réjouissance en ces lendemains de finale de coupe européenne de football.

La balade s’est terminée à l’Église luthérienne Saint- George, parfait exemple de l’évolution et de la diversité propre aux lieux de culte torontois, elle qui hébergea a pas moins de sept congrégations en ses 143 ans d’existence!

Par : Laurence Stenvot