L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et les autres producteurs de pétrole se sont entendus dimanche sur une hausse des prix par le biais d’une baisse de la production quotidienne de près de 10 millions de barils, ou environ 10 % de la production mondiale, selon les dirigeants de l’énergie de nombreuses nations ayant participé aux discussions.

Le ministère de l’Énergie du Mexique a noté sur Twitter que le regroupement de nations avait accepté une baisse de la production de 9,7 millions de baril par jour à compter du 1er mai. Les responsables de l’énergie d’autres pays ont partagé des informations semblables après avoir participé à une vidéoconférence, dimanche.

Le ministère du Pétrole de l’Iran a aussi confirmé la baisse de production de 9,7 millions en mai et juin. Il a ajouté que les pays de ce qui est surnommé l’OPEP+ ont aussi accepté que le Mexique réduise sa production de seulement 100 000 barils pour ces deux mois. Il s’agissait d’un obstacle dans les négociations pour un accord visant à provoquer une hausse du prix mondial de l’énergie.

Il s’agit d’une entente sans précédent pour cette industrie, dans l’objectif de stabiliser son marché.

Pendant ce temps, le ministre iranien du Pétrole, Bijan Zangeneh, a affirmé sur la chaîne d’État que le Koweït, l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis allaient réduire leur production de deux millions de baril supplémentaire par jour par rapport à l’entente de l’OPEP+, afin de rééquilibrer ces marchés. Les trois pays n’ont pas immédiatement confirmé cette information, mais M. Zangeneh a participé à la vidéoconférence.

Une séquence rapportée par la chaîne saoudienne Al-Arabiya démontre le moment où le ministre saoudien aux Affaires énergétiques, le prince Abdulaziz bin Salman, a accepté l’entente.

« J’y vais avec le consensus et donc, j’accepte », dit le prince, en échappant un rire pendant qu’il est applaudi par les autres participants à la vidéoconférence.

Le ministère nigérian des Ressources pétrolières a indiqué dans un communiqué que les réductions allaient passer à huit millions de baril par jour de juillet à la fin de l’année et six millions de baril par jour pour 16 mois à compter de 2021.

« Cela permettra de rééquilibrer le marché pétrolier et nous nous attendons à voir les prix atteindre les 15 $ par baril à court terme », a dit le ministère dans un communiqué.

Le Mexique avait d’abord bloqué l’entente, mais le président Andrés Manuel Lopez Obrador a dit vendredi qu’il avait conclu un accord avec le président américain Donald Trump pour que les États-Unis compensent pour ce que le Mexique ne peut inclure dans ses coupes.

« Les États-Unis vont aider le Mexique et ils vont éventuellement nous rembourser quand ils seront prêts à le faire », a dit Donald Trump lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche, vendredi.

SOURCE : Jon Gambrell, The Associated Press