Pour la deuxième rencontre littéraire « Croisée des mots », Gabriel Osson, président de l’Association des auteures et auteurs de l’Ontario français (AAOF) avait invité Didier Leclair, auteur de Toronto je t’aime, prix littéraire Trillium 2000 et Pour l’amour de Dimitri, prix Christine-Dimitriu-van-Saanen.

Interviewé par Cynthia-Laure Etom, Didier Leclair a partagé pendant une heure ses passions telles que le jazz. « Je suis un mélomane, dit-il. J’adore écrire en écoutant du jazz. »Le spectateur a également appris qu’il a huit romans à son actif écrits sans plan.

Didier Leclair s’est aussi exprimé sur la place des auteurs francophones dans la province. « J’ai toujours été quelqu’un qui essaye de défendre les minorités. Par réflexe, je crois que c’est très important que l’on existe en Ontario français, que les écrivains franco-ontariens soient lus par les anglophones parce qu’ils comprendront mieux comment on se sent, comment on est plus Ontarien que Québécois. Nos histoires sont vraiment d’ici », a-t-il souligné.

Et l’une des solutions pour que les anglophones connaissent et lisent les auteurs francophones d’ici est la traduction, étant donné que bon nombre d’entre eux ne parlent pas la langue de Molière.

De ce côté-là, Didier Leclair est chanceux. L’écrivain a été contacté par une traductrice qui lui a proposé de traduire son livre en anglais et de chercher un éditeur anglophone. « Le livre va être publié en anglais chez un éditeur montréalais », précise-t-il.

Didier Leclair a également lu un passage de son prochain roman, l’histoire d’un homme de 80 ans qui a trois ex-femmes et qui raconte sa vie en maison de retraite, et d’Un parfum sans nom.

Des lectures qui ont passionné les participants à la bibliothèque de Yorkville et pour cause, l’écriture de M. Leclair est très visuelle, et ses livres pourraient facilement être adaptés au cinéma. « Ce n’est pas la première fois qu’on me le dit », confie l’auteur. Verra-t-on un ses romans au grand écran? L’avenir le dira.

La série de rencontres fait une pause pour les fêtes, mais reprendra l’année prochaine.

 

PHOTO – De gauche à droite : Peter Kupidura, Cynthia-Laure Etom, Didier Leclair et Gabriel Osson