Le Métropolitain

Des comédies signées Feydeau au théâtre Étienne-Brûlé

Pour sa prestation annuelle, le théâtre Étienne-Brûlé a concocté une soirée de choix pour tous les amateurs de comédie. En effet, deux pièces de Georges Feydeau se succéderont tous les jours du mardi 29 avril au vendredi 2 mai. Il s’agit d’Amour et Piano et de Je m’en fous!, deux œuvres au potentiel comique indiscutable et de style vaudeville, théâtre de boulevard.

L’enseignant de théâtre et metteur en scène Luc Bernier, chef spirituel de ces représentations, décrit ce qui attend les spectateurs : « Ces deux pièces traitent du thème du quiproquo, de la confusion, mais surtout des relations homme-femme par le jeu du burlesque ». Effectivement, Amour et Piano expose la « construction » d’un couple, tandis que Je m’en fous! suit les péripéties d’un couple qui se disloque. Un choix motivé par une admiration personnel pour l’auteur ainsi que par un concours de circonstance, les comédiens adéquats étant disponibles pour incarner les personnages de Feydeau. « Ça faisait plusieurs années que je voulais jouer ces pièces-là, et j’ai trouvé les bons acteurs, dit-il. J’ai eu la chance de monter du Molière, du Tremblay et du Tchekhov, mais jamais Feydeau. Il a un potentiel énorme de comédie, ce qu’il fait est très rythmé. »

Les réalisations du célèbre dramaturge français, que beaucoup considèrent comme l’un des plus grands, juste après Molière, se distinguent également par leur durée. Ici, une heure et quinze minutes, agréables pour le spectateur et pour les comédiens. « Ça devient difficile quand il s’agit d’un rôle de deux heures », ajoute M. Bernier. Au total, 12 personnes monteront sur les planches, et parmi elles figurent Marcley Lauture, Marcsy Thobor, Noélie Mutombo, Bilal Timani, Marie Foolchand et Isabelle Gelfand; interprétant des personnages-clés. « Une vingtaine de candidats se sont présentés lors des auditions qui ont eu lieu en septembre, explique-t-il. Nous avons principalement étudié leur travail de jeu et leur potentiel comique. »

Avec 18 ans de représentations au compteur, Luc Bernier et le théâtre Étienne-Brûlé ont une expérience conséquente dans la création et l’animation d’univers différents. Cette fois, neuf séances auront lieu tout au long de la semaine, principalement devant des étudiants en théâtre et les membres de la communauté francophone. « Nos spectacles sont demandés par les autres écoles, confirme-t-il. Elles ont du plaisir à voir le talent des autres. » Le côté matériel fait également partie intégrante de la réputation de la troupe, puisqu’une attention toute particulière est portée aux habits. « Un gros budget a été attribué pour les costumes d’époque cette année, représentant les années 1910-1920 et le décor est superbe, assure-t-il. Il dépasse les standards scolaires. » Toutefois, ce décor imposant n’est pas transportable, et c’est pour cette raison que toutes les représentations se déroulent à Toronto. Les écoles font le déplacement pour y assister, ce qui est un signe d’appréciation pour Luc Bernier. « C’est mon rôle de donner ce côté visuel », assure-t-il.

Les avantages qu’ont les étudiants à tirer de ces spectacles sont énormes selon lui : « Les élèves apprennent beaucoup. Il ya un grand nombre d’étapes dont ils prennent conscience lorsqu’ils assistent au processus de création », conclut-il, optimiste.

Les représentations d’Amour et Piano et de J’e m’en fous auront lieu du mardi 29 avril au jeudi 1er mai à 10 h et 13 h, ainsi que le vendredi 2 mai à 10 h, 13 h et 20 h, à l’école secondaire Étienne-Brûlé située au 300, chemin Banbury. Pour plus d’information, composez le 416 397 2085.

Photo : Scène de la pièce Amour et Piano

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