Post-Humanum, c’est le titre de la toute nouvelle pièce de théâtre qui sera présentée par le Collectifbus123 lors des Journées de la culture Ontario qui auront lieu du 24 septembre au 24 octobre prochain.

Contrairement à la première présentation au festival Fringue de Toronto qui s’est déroulée d’une manière virtuelle – pandémie oblige – du 21 au 31 juillet dernier, la pièce se jouera cette fois en mode hybride! Comprendre par là que certaines scènes seront diffusées en direct et sur lesquelles viendront se greffer d’autres images enregistrées au préalable.

Pour les férus de la technique, le procédé consiste à ce que chaque artiste envoie ses vidéos en direct, via un système de switching numérique vers une plateforme de streaming! Ah! la technologie de demain.

Le futur, c’est justement de cela dont il s’agit dans Post-Humanum. En effet, et comme son titre l’indique, la pièce propose de voyager dans le temps, ou plutôt le précéder, et ce, afin d’explorer les différents scénarios futuristes qui se présentent à l’humanité, des futurs où l’Homme, la machine et l’Intelligence artificielle ne font plus qu’un!

Ajoutez à cela d’anciens dieux qui sont en compétition pour l’amour des humains, lesquels n’ont d’yeux et de voix que pour leurs maîtres robots, saupoudrez le tout de messages parvenus d’une galaxie lointaine, et vous obtenez la recette d’un spectacle délirant vu à travers un objectif non narratif et non linéaire.

Toutefois, si l’imagination des auteurs de la pièce est « dévergondée » et sans bornes à l’image du multivers, il n’en demeure pas moins qu’elle est loin d’être dénuée de sens.

Quant à savoir ce que deviendra « notre humanité une fois qu’elle sera si complètement enchevêtrée avec des prothèses, des algorithmes et des corps artificiels », le même communiqué de presse dont est tiré ce questionnement y répond : l’avenir de nos enfants sera sous forme d’ « une humanité fantôme ». Et, honni soit qui mal y pense, comme ceux qui manigancent, car le « progrès » réalisé de nos jours à la vitesse de la lumière, notamment dans le domaine du transhumanisme, donne sérieusement matière à réfléchir.

SOURCE – Soufiane Chakkouche

PHOTO – Un extrait de Post-Humanum