Richard Caumartin

La ministre des Affaires francophones Caroline Mulroney a présenté, le 1er juin, son deuxième rapport annuel sur les avancées de son gouvernement par rapport aux affaires francophones.

Ce document souligne les efforts pour appuyer le développement et le rayonnement social, culturel et économique de la francophonie ontarienne.

« En effet, grâce aux efforts déployés par le ministère des Affaires francophones auprès de toute la fonction publique et au travail de nos ministères partenaires, de nos parties prenantes et de la communauté francophone, plusieurs dossiers importants ont bien progressé au cours de la dernière année. La francophonie constitue un atout inestimable pour l’Ontario, et notre gouvernement est déterminé à en soutenir l’essor, tant ici qu’au-delà de nos frontières. La francophonie ontarienne est une source de fierté et d’enrichissement pour notre province. Servir les francophones de l’Ontario demeure au cœur de notre raison d’être. C’est pourquoi il est essentiel pour nous de continuer à tenir compte de leurs besoins et de leurs préoccupations et de nous assurer d’être à l’écoute des enjeux qui les concernent », explique, en prélude de son rapport, Mme Mulroney.

Parmi les progrès soulignés dans ce document, il y a la refonte de la Loi sur les services en français en 2021. « Pour la première fois en 35 ans, la loi a été modifiée de manière significative pour répondre aux besoins et aspirations de la communauté francophone. En plus de veiller à la responsabilisation accrue des ministères, des agences gouvernementales et des organismes tiers prestataires de services en français, cette loi modernisée fait de l’offre active la pierre angulaire de l’accès à des services en français de qualité », assure la ministre.

Le nouveau règlement mis en place le 1er avril, qui précise la définition de l’offre active et encadre son application, fait aussi partie des améliorations pour rendre les services en français disponibles dès le premier contact entre les Ontariens et l’organisme prestataire de services.

« L’Ontario est désormais l’une des juridictions canadiennes possédant le cadre législatif le plus étoffé en matière d’offre active de services en français. Le ministère travaille également à l’élaboration et à la mise à jour d’autres règlements, notamment les règlements sur les régions et les organismes désignés, afin que ces informations soient à jour. Un règlement qui permettrait de désigner des points de services en français en dehors des régions désignées, en collaboration avec les ministères pertinents et leurs agences », explique le rapport.

Bien sûr, il est mentionné la désignation en vertu de la Loi sur les services en français de la ville de Sarnia et celle d’organismes offrant des services publics, soit le Foyer St. Jacques à Embrun, le Centre de santé communautaire de Timmins, l’Équipe de santé familiale académique Montfort à Ottawa et l’organisme Soutien à domicile Timiskaming.

Quant au dossier de l’immigration, pour une première fois l’an dernier, l’Ontario a atteint la cible de 5 % qu’elle s’est fixée en immigration francophone. Plus précisément, 5,3 % du nombre total des nouveaux arrivants en Ontario étaient francophones, soit 9,760 personnes.

Dans le secteur de l’éducation, le gouvernement a élaboré des modèles flexibles de formation du personnel enseignant, en collaboration avec les établissements d’enseignement, dont l’Université de l’Ontario français qui a élargi son offre de programmes en ajoutant un baccalauréat en éducation.

Développement des affaires

« Il y a deux ans, le gouvernement de l’Ontario, par l’entremise du ministère des Affaires francophones, a soutenu la création de la Fédération des gens d’affaires francophones de l’Ontario dans l’optique d’outiller l’économie francophone. Aujourd’hui, elle compte 15 membres fondateurs et 4000 entreprises et entrepreneurs franco-ontariens adhérents, et ses progrès en matière de soutien à l’entrepreneuriat francophone sont remarquables. Parmi les initiatives mises en œuvre avec l’appui financier du ministère, mentionnons les services de démarrage et croissance d’entreprises offerts par le Conseil de la coopération de l’Ontario, le programme d’incubation virtuel, Entrepreneuriat SÉO, de la Société économique de l’Ontario, avec un module spécifiquement destiné aux femmes entrepreneures noires, et un programme de mentorat pour la relève agricole mis sur pied par l’Union des cultivateurs franco-ontariens. Ces organisations à vocation de développement économique, ainsi que les chambres de commerce, le réseau des établissements postsecondaires francophones, les associations représentant les secteurs clés et les services d’accueil et d’intégration des nouveaux arrivants, doivent travailler de concert pour soutenir l’économie francophone », souligne Mme Mulroney.

Il est question également du Programme d’appui à la francophonie ontarienne qui vise à soutenir les organismes sociaux et communautaires et les entreprises qui contribuent à la vitalité et à l’essor de la francophonie ontarienne. En 2021, l’enveloppe du programme a doublé pour atteindre 2 millions $ afin d’accroître son impact et d’appuyer un nombre accru de projets.

« La francophonie est un atout significatif pour l’essor et la prospérité de l’Ontario, un atout qu’il faut renforcer et mettre en valeur. C’est pourquoi nous sommes résolus à poursuivre nos efforts pour mettre en œuvre ses deux stratégies complémentaires : la Stratégie pour les services en français et la Stratégie de développement économique francophone. Celles-ci visent une approche globale et intégrée et font appel à tous les acteurs au sein du gouvernement, des organisations et du milieu des affaires. L’année 2022 restera une année mémorable ponctuée de moments forts et d’étapes importantes pour l’avancement de la francophonie ontarienne. Ces réalisations reflètent une orientation ambitieuse et un avenir prometteur pour la communauté franco-ontarienne », conclut la ministre.

Photo : Caroline Mulroney