La Société d’histoire de Toronto entraînait ses participants à la découverte du parc Wychwood le dimanche 2 octobre. Situé dans le nord-ouest de la ville, le quartier est une petite enclave privée.
Organisée en collaboration avec le Community History Project, la visite était donnée en français et en anglais. Le groupe francophone avait pour guide Lisette Mallet.
Ce secteur résidentiel tient son nom des feuilles des arbres Wychwood qui poussent sur ses terres. Les feuilles à la forme arrondies présentent vers leurs extrémités deux petites prépondérances comme de petites cornes qui rappelleraient aux sonorités « witch » (sorcière en anglais).
C’est le peintre paysagiste Marmaduke Matthews qui acheta le terrain en 1870. Il avait pour dessein d’en faire une colonie d’artistes. Un rêve qui ne deviendra pas, hélas, une réalité, mais qui attirera les nantis de la métropole.
L’enclave avait été imaginée comme une représentation de l’amour de la nature. Le but : recréer un véritable paradis terrestre. De quoi attirer les habitants dans le quartier! Pourtant, à la base, le parc Wychwood était situé dans ce qui était considéré comme un quartier fermier, quasiment la campagne, alors que la ville de Toronto avait pour fin la rue Bloor. D’ailleurs, les habitants du parc Wychwood avaient eux-mêmes dessiné le règlement du regroupement et s’occupaient par exemple de la construction et de l’entretien des routes.
Dans l’enclave, il y a à peine une centaine de maisons. « Ici, tout le monde se connaît », rappelle la guide Lisette Mallet; de quoi titiller les exaspérations des uns et des autres en temps de conflit.
Plus qu’une superbe représentation de la nature ainsi qu’un district de conservation du patrimoine ontarien depuis 1983, l’architecture des demeures est également à noter, elle qui reflète le style architectural et mouvement artistique
anglais.
La visite s’est terminée par une visite du Tollkeeper’s College, l’un des plus vieux bâtiments de la ville construit vers la moitié du XIXe siècle.