Les membres, dirigeants et employés du Salon du livre de Toronto se sont réunis le lundi, 29 octobre pour l’assemblée générale annuelle de l’organisme. L’année dernière, le Salon célébrait son 25e anniversaire et le bilan présenté par la présidence Valery Vlad en explique les faits saillants.
« Le Salon du livre de Toronto a réussi, pour sa 25e édition, à atteindre les objectifs stipulés dans son plan stratégique triennal : augmenter d’une façon visible la participation des adultes, faire revenir des exposants importants tels que Prologue et ADP, refaire le site internet et améliorer la communication, souligne le président. Cependant, le refus de la Fondation Trillium de considérer notre projet, qui constituait une étape importante du développement stratégique, nous met devant de nouveaux défis. »
Il parle ici du projet Esprit critique, une collaboration entre le Salon, les conseils scolaires de Toronto, le Centre de la francophonie des Amériques, l’Association des auteurs de l’Ontario français, les Éditions Sivori, le Regroupement des éditeurs franco-canadiens, WorldVuze et Groupe média TFO. « Cette initiative allait au-delà des activités habituelles et proposait d’agir très tôt et d’aider les jeunes à acquérir les compétences pour passer plus facilement du statut d’élève à celui de citoyen capable de contribuer à la société, poursuit M. Vlad dans son rapport annuel. Nous avons consacré quelque 100 heures de travail à imaginer et mettre sur pied ce projet. Le refus de Trillium, totalement injustifié selon nous, a entraîné un certain découragement parmi les bénévoles et l’équipe de direction. »
Au rapport financier, un léger déficit a été occasionné par les dépenses supplémentaires des activités du 25e anniversaire. Avec un budget limité et n’ayant plus de direction générale suite à la retraite de Paul Savoie après l’édition 2017, plusieurs défis attendent les administrateurs pour le prochain rendez-vous littéraire en décembre. Le contexte actuel inquiète les membres du conseil d’administration qui a décidé d’y aller avec prudence cette année avec plusieurs tables rondes avec surtout des talents locaux. Et Paul Savoie assurera l’intérim pour le moment, confirme le secrétaire du Salon, Alain Thomas.
Il est acquis depuis plusieurs années que les partenariats avec la Bibliothèque de référence de Toronto et les deux conseils scolaires francophones sont primordiaux à la tenue de cet événement annuel. Le public scolaire constitue le plus grand nombre de visiteurs au Salon qui propose de nombreux ateliers jeunesse destinés aux élèves de l’élémentaire et du secondaire, des séances de dédicaces d’auteurs ainsi que des spectacles. Le public adulte se pointe surtout durant la journée du samedi pour faire des emplettes pour le temps des Fêtes. Une réalité qui frappe non seulement le Salon du livre de Toronto, mais également plusieurs autres dont celui de Sudbury. Le modèle traditionnel de ce genre d’événement littéraire est en transition depuis plusieurs années et le Salon du livre de Toronto ne fait pas exception. Même si les dirigeants affirment avoir connu une augmentation de l’achalandage adulte de 15 % l’année dernière, la participation du public n’a pas été à la hauteur des espérances de certains des exposants. Le défi reste donc le même pour l’organisme.
PHOTO: L’équipe et les membres du conseil d’administration