La sixième édition de la foire d’emploi bilingue du Centre francophone de Toronto (CFT) avait lieu dans la rotonde au rez-de-chaussée du Metro Hall, un endroit central et accessible à tous.
« C’est la troisième fois qu’on le fait ici. Ce lieu peut accueillir beaucoup d’employeurs, plus que dans nos locaux. C’est très pratique », indique Marine Hascoet, coordinatrice des services Emploi au CFT.
L’organisatrice de l’événement, Myrlande Pierre, ajoute : « Nous avons une douzaine de nouveaux employeurs cette année. Il y a une forte demande ». Au total, 32 entreprises ont participé à cette foire par rapport à 25 au cours des années précédentes et certaines compagnies n’ont pas pu avoir de kiosques. Cette foire d’emploi est devenue très populaire, voire même indispensable. « On a même des employeurs qui nous demandent de venir la veille de la foire. On doit alors s’adapter », mentionne Mme Pierre.
Ainsi, de nouvelles entreprises ont fait leur apparition dont Labatt, Air Canada, YM et jam. L’Institut d’échec du Canada a lui aussi décidé de tenter la foire du CFT. « Nous allons dans les écoles apprendre aux élèves à jouer aux échecs et nous allons dans plus en plus d’écoles francophones. Nous avons donc besoin de main-d’œuvre parlant cette langue », souligne Katia Rudzik.
BGIS, quant à lui, a toujours besoin de personnel bilingue, confie Ven Thambi, « Tous nos postes d’entrée sont bilingues, dit-il. L’un de nos directeurs a vu sur les réseaux sociaux cette foire et nous avons tout de suite eu envie d’y participer ».
D’autres employeurs tel MétéoMédia ne mettaient pas l’accent sur les foires bilingues pour recruter, mais la donne a changé après avoir embauché des francophones qui leur ont fait ouvrir les yeux. « Nous avons un bureau à Oakville et nous avons besoin de francophones pour toutes nos instances y compris MétéoMédia. Nous avons beaucoup d’emplois unilingues francophones et bilingues. Cette foire nous permet de joindre le plus de francophones possible. C’est le meilleur endroit pour montrer que nous existons et que nous sommes visibles sur le marché », précise Benjamin Gonzalez, producteur chez MétéoMédia.
D’autres entreprises sont des clients réguliers de cette foire tels le Conseil scolaire catholique MonAvenir, RBC et le Groupe Media TFO.
D’autre part, les chercheurs d’emplois se sont inscrits en grand nombre à cette foire. « Il y a plus de 450 personnes inscrites. Et ce matin, Ontario Works a amené 50 personnes ».
Et le constat est simple. Les kiosques et les allées ne désemplissent pas. Les demandeurs d’emploi font de cette foire une priorité. « Je dois me trouver un emploi, glisse un Français nouvellement arrivé à Toronto. Il y a une grande variété d’employeurs et c’est bien ».
Étant donné le succès grandissant de l’événement, le CFT n’est pas près d’arrêter ses foires d’emplois et devra peut-être penser à trouver un lieu permettant d’accueillir davantage d’employeurs.
PHOTO: Les visiteurs se sont enquis des postes disponibles aux différents kiosques.