Pour une deuxième année consécutive, les résidents du Grand Toronto ont été conviés au Mississauga Celebration Square pour une fin de semaine d’immersion dans la culture japonaise. En effet, le Festival du Japon s’est tenu les 26 et 27 août en présence de milliers de visiteurs, avides d’apprécier les multiples facettes de ce pays fascinant.

Un festival, c’est une macédoine de tout ce qui peut intéresser le public quant à un sujet en particulier. Danse, musique, cuisine, films, costumes et bien plus encore : bref, de tout pour toutes les passions. Cela est d’autant plus facile avec un pays tel le Japon, foisonnant de créativité, et où la culture populaire ne cède en rien à la culture traditionnelle.

Côté musical, c’est avec le quatuor Monkey Majik, composé de Canadiens et de Japonais, que s’est ouvert le festival, question d’illustrer avec éloquence les relations entre les deux pays. Dans une veine plus rock, la chanteuse Miho Taniguchi et le guitariste Ken Hayakawa, accompagnés de quelques autres musiciens pour la circonstance, ont offert un aperçu de leur répertoire. Les festivaliers ont également pu assister à une représentation de Nagata Shachu, une formation de percussionnistes spécialisés dans les tambours.

D’autres musiciens ont également donné des concerts mais ils n’étaient pas les seuls artistes à se produire. En ce qui touche la danse, par exemple, la troupe Sakuramai a présenté ses chorégraphies de yosakoi, un style hybride, né dans les années 1950, à mi-chemin entre l’ancien et le moderne et qui consiste en une gestuelle énergique pratiquée dans un grand espace, telle une rue. Un autre style, le bon-odori, tirant ses origines de l’époque féodale et associé aux fêtes religieuses, fut aussi interprété par divers danseurs. Dans un répertoire plus éclectique, les festivaliers ont pu voir Kiyo Asaoka, une danseuse de flamenco, s’adonner à son art accompagnée d’instruments traditionnels japonais, ce qui conférait une tout autre dimension à cette danse espagnole.

À l’autre bout du spectre temporel, fermement ancré dans le monde contemporain, se trouve l’univers de l’animation. Depuis les années 1960, les séries nipponnes se sont taillé une place grandissante sur le marché télévisuel. Internet a puissamment contribué à la diffusion de cet art s’adressant à tous les âges et qui se décline en de multiples passe-temps. Ceux-ci trouvent une occasion de s’exprimer idéale lors du congrès annuel Anime North, le plus important du genre au Canada, qui se tient à Toronto depuis 20 ans. Pour le Festival du Japon, les organisateurs d’Anime North avaient rassemblé quelques-uns des meilleurs talents scéniques pour offrir un spectacle haut en couleur.

Ce n’était là que certaines des attractions de ce festival. Est-ce nécessaire de mentionner que les visiteurs ont aussi eu l’occasion d’acheter souvenirs et nourriture? De participer à des concours et compétitions? Que le public a pu faire la fête et danser au son de la musique sélectionnée par un disc-jockey? Voilà tout ce qu’est le Festival du Japon, une chance en or pour tous de « voyager » et de s’amuser.

Photo : une fin de semaine d’immersion dans la culture japonaise.