La 18e édition des portes ouvertes de l’Ontario se focalise, les 27 et 28 mai, sur le patrimoine architectural de Toronto. Près de 150 bâtiments représentant chaque décennie depuis les années 1860, ainsi que l’ère pré-Confédération, ouvrent leurs portes au public durant tout le week-end.
L’occasion est idéale pour (re)découvrir les coulisses des institutions incontournables telles que l’assemblée législative à Queen’s Park, le St. Lawrence Hall, premier centre social et culturel de la ville, ou encore le Commerce Court North et son plafond doré, siège de l’élite financière et commerciale canadienne au début du XXe siècle.
Les curieux en quête d’insolite s’engouffreront dans la salle voûtée du Waterworks Building, l’un des plus grands intérieurs invisibles du centre-ville, ou prendront de l’altitude sur le pont d’observation du 27e étage de l’Hôtel de ville pour admirer une vue imprenable.
Du fort York à la Maison Campbell, les passionnés d’histoire seront gâtés. Ils auront surtout l’opportunité d’approcher les précieux manuscrits de la Bibliothèque des livres rares Thomas Fisher de l’Université de Toronto, racontant les origines du Canada.

Côté architecture, les portes ouvertes offrent un véritable voyage dans le temps, de l’époque victorienne avec l’intournable Great Hall, aux tours d’acier et de verre du TD Centre, en passant par le style art déco du Horse Palace et classique de la Lambton House, construite pour l’un des pères de la Confédération, Sir William P. Howland. Pour en savoir plus sur les dernières conceptions innovantes, un détour par le studio Teeple Architects Inc. semble tout indiqué. De nombreux points de rencontre avec des architectes sont programmés derrière les bâtiments les plus emblématiques ou sur leur lieu de travail.
Les visiteurs à la recherche de calme et de spiritualité pénétreront dans la crypte de la basilique-cathédrale St. Michael tout juste rénovée, contempleront les vitraux de l’église St. Paul ou écouteront les interludes musicaux de l’église presbytérienne St. Andrew. Ils s’aventureront dans le cimetière historique de l’église anglicane St. John’s Norway, bâtie en 1893, ou iront se recueillir sur la tombe d’illustres personnages de la ville dans la nécropole de Toronto, fondée en 1850. Le centre islamique Taric est aussi une étape enrichissante pour admirer la calligraphie et les motifs géométriques de la salle des prières.
Les esprits scientifiques perceront les secrets de l’agriculture en intérieur au centre Waterwheel Farm, de la fabrication du whisky au Stone Distillery Building, ou bien du traitement de l’eau à la station d’épuration Horgan qui fournit 20 % de l’eau potable de la ville.

Les enfants ne seront pas oubliés. Ils pourront rencontrer des pompiers dans la caserne 227; découvrir l’envers du décor d’un commissariat au Service de police de Toronto; expérimenter un simulateur de train au Musée du chemin de fer; apprendre à faire une brique au centre environnemental Evergreen Brick Works; et même écrire une lettre à la plume, la sceller à la cire et l’envoyer depuis le premier bureau de poste de la ville qui a servi les habitants au XIXe siècle.
Depuis leur création en 2000 par la Fiducie du patrimoine ontarien, les Portes ouvertes de Toronto ont attiré plus de deux millions de visiteurs dans plus de 700 sites uniques dans toute la ville. Pour connaître l’ensemble des lieux ouverts au public, ainsi que la programmation complète des animations musicales et des visites guidées, rendez-vous sur le site internet de la ville www1.toronto.ca, onglet Doors Open Toronto.

Photos (LM et Ville de Toronto) : Il y a un pont d’observation au 27e étage de l’Hôtel de ville.
Le Waterworks Building abrite l’un des plus grands intérieurs invisibles du centre-ville.
La basilique-cathédrale St. Michael dont la crypte a été rénovée.