Des lettres pour des droits : Amnistie internationale organise son marathon d’écriture annuel

Le marathon des lettres 2016 a permis la liberation de six détenus ayant bénéficié de la campagne d'Amnistie internationale

Le Groupe 50, la section francophone du groupe d’Amnistie International à Toronto, se prépare pour son annuel marathon d’écriture ce 21 janvier.

Cette campagne de cartes de vœux, mise en place pour la première fois à Varsovie en 2001 par la section polonaise d’Amnistie internationale, se déroule chaque année dans plus de 200 pays.

Mobilisant des centaines de milliers de personnes de par le monde durant les semaines précédant la journée internationale des droits humains, elle vise à porter un espoir, une aide aux personnes dont les droits fondamentaux sont violés, qu’ils soient prisonniers politiques ou encore harcelés pour leurs opinions ou encore leurs croyances.

L’an dernier, 3 775 000 lettres ont été envoyées à diverses communautés et personnalités opprimés dans le monde entier. Un chiffre qui permet à cette campagne de donner des résultats tangibles comme l’explique Madelaine Zaffarano, porte-parole du Groupe 50.

« On sait qu’il y a des millions de lettres qui sont envoyées. On sait que ça à un impact. Quand les prisons voient arriver toutes ces lettres, je pense qu’ils se disent : on nous observe et alors ils font des efforts », explique Mme Zaffarano.

Les résultats sont en effet probants chaque année. Sur les dix personnalités qui ont bénéficié de cette campagne en 2016, six ont été libérés, rapporte la porte-parole.

Cette année, comme à chaque fois, dix personnes ont été sélectionnées pour le marathon d’écriture du Groupe 50. Parmi eux, la communauté autochtone de Peace River en Colombie-Britannique, victime d’une violation d’un traité ancestral pour la construction d’un barrage, mais également la petite Annie Alfred, atteinte d’albinisme et victime d’agression dans son pays, le Malawi, où la croyance veut que les os et les cheveux d’un albinos détiendraient des pouvoirs magiques.

La communauté est donc invitée à participer à cette campagne qui se déroulera de 10 h à 13 h le samedi 21 au bureau d’Amnistie internationale Toronto. L’occasion pour chacun de se lancer avec l’Organisme non gouvernemental dans la rédaction de messages d’espoir pour ces personnes dont les droits fondamentaux sont bafoués.

Vous pouvez confirmer votre participation au courriel : amnistie.groupe50@gmail.com.