Le Salon du livre souligne le travail de Marguerite Andersen et Didier Leclair

Les visiteurs ont profité du Salon pour faire quelques achats pour la période des Fêtes.

La 24e édition du Salon du livre s’est déroulée du 30 novembre au 3 décembre à la Bibliothèque de référence de Toronto et, comme chaque année, des centaines d’élèves des écoles françaises et d’immersion ont envahi les kiosques en semaine et participé à divers ateliers.

Les organisateurs avaient profité de la soirée d’ouverture pour célébrer avec la propriétaire Happie Testa le premier anniversaire de la librairie Mosaïque de Toronto qui a ouvert ses portes le 30 novembre 2015.

Ils ont souligné l’événement en partageant un gâteau avec les invités. Un hommage a aussi été rendu à l’écrivaine franco-torontoise d’origine allemande Marguerite Andersen. Âgée de 92 ans, Mme Andersen est l’auteure d’une vingtaine de romans, de récits poétiques, de nouvelles, de pièces de théâtre et de récits pour la jeunesse. Elle a aussi écrit plusieurs textes publiés dans différents magazines et des écrits académiques.

Puis, le jury du Salon du livre a décerné à l’écrivain Didier Leclair le prix littéraire Christine-Dumitriu-Van-Saanen 2016 pour son roman Pour l’amour de Dimitri. Ce livre raconte l’histoire d’Adrian qui, ayant atteint le fond du baril, s’est longtemps battu pour remonter à la surface. Son fils Rodney refuse toutefois de lui adresser la parole et ne veut d’aucune façon se réconcilier. Il lui en veut pour le décès de sa mère, même si Adrian jure qu’il n’y est pour rien.

Né à Montréal, Didier Leclair a vécu son enfance en Afrique et habite aujourd’hui à Toronto. Lauréat du Prix Trillium avec son roman Toronto, je t’aime, il a été finaliste du Prix du Gouverneur général pour Ce pays qui est le mien. Les autres finalistes étaient les romancières Michèle Laframboise (L’écologie d’Odi) et Marie Gingras (La poulette grise).

La grande soirée littéraire du jeudi a donné lieu à des lectures de textes d’auteurs de l’Ontario, du Manitoba et de l’Acadie dont Louÿs Pitre, Éric Dubeau, Jean-Marc Desgent et Laurier Gareau. Cette activité a été suivie de la dégustation d’une poutine préparée par le traiteur de la Bibliothèque de référence.
Le romancier québécois Yves Beauchemin était sur place le vendredi soir afin de discuter de son dernier livre, Les Empocheurs, qui traite de la corruption politique et financière. Il était d’ailleurs l’invité d’Éric Robitaille, animateur de Grands Lacs Café à la radio de Radio-Canada, dont l’émission était diffusée en direct du Salon du livre le lendemain matin.

La dernière matinée du Salon était le rendez-vous des petits avec avec Isabelle Larouche, auteure jeunesse qui présentait l’aventure de L’abominable chat des neiges, puis avec l’auteur Louÿs Pitre qui a transporté les enfants dans l’imaginaire de son livre Le trésor de Jack Simon. Le père Noël était de la fête et a offert de nombreux cadeaux aux jeunes lecteurs.

Finalement, à l’activité Café des littéraires en après-midi, les auteurs Dominique Fabre et Jean Fahmy ont traité du choix de leurs personnages, de l’infiniment petit à l’infiniment grand. Cette discussion a été suivie d’un échange sur le rôle des « vieux » auteurs à l’époque du relativisme de l’orthographe, de la lecture sur les téléphones portables et à celle du logiciel gratuit pour écrire un livre. Denise Deshautels, Paul Savoie, Marguerite Andersen, Jean Fahmy, Andrée Lacelle et Paul-François Sylvestre ont débattu de la question.

Après une programmation de quatre jours au cours desquels le public a pu rencontrer une panoplie d’auteurs francophones d’origines diverses, les organisateurs se pencheront maintenant sur celle de 2017 qui marquera le 25e anniversaire de l’organisme.