C’est dans le gymnase du Collège français que c’est tenu un colloque sur la sécurité dans les écoles, organisé par l’Ordre des enseignantes et enseignants de l’Ontario (OEO), le mercredi 22 mai. Au cours de ce colloque, l’Ordre a émis une recommandation sur la sécurité dans les milieux d’apprentissage.

L’actualité aux États-Unis est régulièrement marquée par des tueries publiques qui impliquent souvent un ou deux tueurs munis d’armes à feu, qui s’introduisent dans un lieu fermé pour assouvir leur besoin de sang. Souvent, ces psychopathes choisissent une école. Ces lieux d’éducation de sociabilité et d’innocence deviennent alors des lieux de mort.

Bien que les attaques d’écoles semblent être une spécialité américaine, le Canada n’est pas nécessairement à l’abri et, puisqu’il vaut mieux prévenir que guérir, l’OEO a invité deux spécialistes américaines : Amy Klinger, enseignante, chercheuse et auteur d’In Search of Safer Schools, ainsi que Amanda Klinger, enseignante, avocate et membre de Students Against Violence Everywhere. Une mère et sa fille.

Outre quelques conseils issus d’analyses de différentes expériences pratiquement uniquement américaines, elles ont livré un exposé qui insistait sur l’importance de la préparation en amont des incidents. S’il faut faire attention aux stigmatisations, certains signes avant-coureurs permettraient de repérer des éléments à risque « 97 % des tireurs sont des garçons âgés de 15 à 19 ans ».

Au moment de la fusillade, les experts recommandent de construire une barricade devant une porte verrouillée, ce qui permettrait de ralentir le tueur, le temps que les forces de l’ordre arrivent.

Mais l’évènement principal de la journée, c’est la publication d’une recommandation de sept pages, à l’intention des enseignants. Une recommandation, disponible sur le site Internet de l’Ordre, qui leur demande notamment de connaître les lois relatives à leur travail, de donner l’exemple d’un comportement respectueux, d’encourager les relations saines, de prévenir l’intimidation, de privilégier les résolutions non-violentes de conflits, d’intégrer les parents en s’assurant de leur consentement avant une activité, etc.

Selon Joe Jamieson, registraire adjoint de l’OEO, qui a dirigé l’élaboration du document, « la recommandation incite les enseignants à penser, à agir, et à collaborer de manière à assurer la sécurité des élèves ».

Photo : Les participants au colloque sur la sécurité dans les écoles