Le jeudi 23 mai, Oasis Centre des femmes a organisé un gala pour sensibiliser le public sur la violence sexuelle. Ce n’est pourtant pas compliqué. Le mot ne forme que trois lettres. « Non. » Quand une femme dit non, cela ne veut pas dire « peut-être ». Quand une femme dit non, cela veut dire « non ». Une femme, une fille, a toujours de bonnes raisons de dire « non ». Le consentement à une relation sexuelle, et ce, tout au long de celle-ci, est un droit inaliénable.
Outrepasser ce droit, c’est commettre une agression sexuelle. Un viol. Un crime. Et c’est impardonnable Le mois de mai est le mois de lutte contre les violences sexuelles. Pour le souligner, Oasis Centre des femmes, une association qui lutte contre les violences faites aux femmes, a organisé un gala qui ponctue ce mois de mai.
Le gala a consisté en un panel de discussion sur la violence faite aux femmes et son effet sur les communautés. Puis, plusieurs animations ont réchauffé l’atmosphère, surtout, avec la présentation de projets d’un concours organisé par Oasis. Ce concours consistait, pour les jeunes participants, à créer une œuvre d’art sur le thème du refus de la violence faite aux femmes.
Parmi les œuvres présentées, il y avait une robe, qui pouvait se transformer en jupe, en mini-jupe ou en haut. Barrée du slogan « on ne touche pas », elle revendique le droit à la propriété de son corps. Tout simplement. Un tableau écologique, d’inspiration « art urbain », fait en gazon (« parce que les bombes de peinture polluent ») est également présenté par son auteure, Kael Howarth. Le message inscrit est limpide : « Ici poussent les racines d’une société sans violence faite aux femmes. ». Kael Howarth se verra récompensée à l’issue de la cérémonie du prix de la bénévole du mois. L’occasion pour elle de déclarer : « Je suis féministe car je sais qu’il faut se battre contre la violence faite aux femmes. »
À noter également, une sculpture représentant une femme avec de nombreux drapeaux et ce message : « Ne le touche pas, surtout sans consentement ». Mais le grand vainqueur du concours est un garçon : Yeray Gomez, qui a présenté un court métrage mettant en scène une uchronie. Une jeune fille abordée par un gentil garçon timide, qui réagit de façon apeurée et méfiante. Cette jeune fille a été victime de violence sexuelle. Puis, on revoit la même scène avec la même jeune fille, souriante et épanouie. Comme s’il ne lui était rien arrivé. Un slogan vient ponctuer le film : « Ne passez pas à côté d’une fille formidable. » Message compris!
Photo : Le tableau de Kael Howarth