Laura Osman

Le projet de loi sur l’assurance-médicaments, qui était au cœur d’un pacte politique entre les libéraux et le Nouveau Parti démocratique (NPD), est devenu loi le 10 octobre, après que le Sénat l’a adopté sans y apporter de modifications. Le vote a été rapidement suivi de la sanction royale.

La législation éclairera la création de tout futur régime national et universel d’assurance-médicaments. Elle permettra également au gouvernement de signer des accords avec les provinces et les territoires pour couvrir les médicaments contre le diabète et les contraceptifs dans le cadre du système de santé publique.

« Cela va transformer la vie de millions de Canadiens », s’est réjoui le ministre de la Santé Mark Holland dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux jeudi soir après le vote.

La formulation et le contenu du projet de loi ont été soigneusement négociés dans le cadre de l’accord d’approvisionnement et de confiance, aujourd’hui caduc, entre le NPD et les libéraux.

« C’est quelque chose que Tommy Douglas a toujours envisagé lorsqu’il a fait pression pour un système de santé universel il y a plus d’un demi-siècle », a pointé jeudi le porte-parole du NPD en matière de santé, Peter Julian. « Le Canada est le seul pays doté d’un système de santé universel qui n’a pas d’assurance-médicaments universelle. »

La Colombie-Britannique a déjà signé un protocole d’entente avec Ottawa pour lancer le programme de médicaments contre le diabète et les contraceptifs dans cette province.

Le ministre Holland espère que toutes les provinces et tous les territoires adhéreront au programme d’ici le printemps prochain.

« Des provinces comme la Colombie-Britannique et le Manitoba ont déjà manifesté leur intérêt, ce qui signifie que des accords devraient pouvoir être signés rapidement et que les médicaments devraient commencer à être pris en charge », a renchéri M. Julian.

La nouvelle loi prévoit que le gouvernement convoquera un groupe d’experts au cours du prochain mois qui étudiera les prochaines étapes de l’établissement d’un programme d’assurance-médicaments à part entière. Ce comité aura un an pour faire part de ses recommandations au ministre de la Santé.

Source : La Presse canadienne