La Journée internationale de la Francophonie a été fêtée dignement au quartier général de la police de Toronto, le mercredi 20 mars. L’évènement était organisé par le comité de liaison francophone de la police de Toronto, chargé du dialogue entre la communauté francophone et les forces de l’ordre.

Sur les coups de 11 h, le mercredi 20 mars, le grand hall du quartier général de la police de Toronto était francophone. Une centaine de francophones avaient investi les lieux pour fêter la francophonie, et lui rendre hommage, en cette Journée internationale de la francophonie, point d’orgue de la semaine du même nom.

Le chef Blair s’est excusé, pris par ses obligations, il devait assister à un enterrement. Il a tout de même réussi dire bonjour aux membres du comité et aux participants de l’évènement pendant le déjeuner qui a suivi. Malgré cette absence, l’ambiance était à la fois chaleureuse et réfléchie. Chaleureuse grâce aux enfants de la chorale de l’école Saint-Jean-de-Lalande, qui ont interprété deux chansons en français, et grâce à l’artiste francophone Fumu Jahmez et ses musiciens. Pour sa part, le consul honoraire d’Haïti, le docteur Éric Pierre, a prononcé un discours d’une facture inhabituelle par sa profondeur et son message, en particulier pour ce type d’évènements.

M. Pierre a commencé par rappeler l’expansion de la langue française dans le monde, et en particulier en Afrique et en Asie. « La transmission de la langue française de l’Europe vers les autres continents ne s’est pas faite dans une atmosphère sereine, a-t-il notamment déclaré, en précisant qu’ « il faut voir le passé pour embrasser le futur ».

D’humeur littéraire, le consul a poursuivi son propos en rendant hommage au courant littéraire de la négritude, qui a accompagné la décolonisation et qui est intimement lié à la mise en place de l’Organisation internationale de la Francophonie. « La diversité culturelle et ethnique est l’ADN de la Francophonie. La Francophonie est fondée sur une base de dialogue des cultures », a-t-il mentionné.

Le consul a également appelé à une plus grande solidarité dans l’espace francophone, pointant notamment les très grandes inégalités entre les pays qui le composent. Il a souligné que la francophonie compte en son sein des pays aux populations plutôt aisées, comme le Canada, la France, la Suisse ou la Belgique, mais aussi des pays dont les populations connaissent l’extrême pauvreté, en Afrique sub-saharienne ou dans les Caraïbes, par exemple. En clair, le consul a appelé à plus de « liberté, d’égalité et de fraternité en français ».

Photo : Les membres du comité posent avec le Dr Eric Pierre (en médaillon)