Élodie Dorsel

Le 17 mai, c’est la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie. Elle a été créée pour porter un regard sur la violence et la discrimination subies par les lesbiennes, les gais, les bisexuels, les transgenres, les intersexués et toutes les autres personnes ayant des orientations sexuelles, des identités ou des expressions de genre différentes. Cette journée est maintenant célébrée dans plus de 60 pays à travers le monde.

Pourquoi le 17 mai? Eh bien, c’est en 1990, un 17 mai, que l’homosexualité est retirée de la liste des maladies mentales de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et c’est seulement en 2018 que la Trans identité en est retirée. Toujours bien que ce soit à l’écrit, mais il ne reste que le quotidien de la communauté LGBTQ s’avère encore dangereux dans de nombreux pays.

Les jeunes et les personnes âgées sont les plus durement touchés lorsqu’ils vivent un refus de leur identité sous forme d’homophonie et de transphobie. Chez les aînés en résidence privée, les personnes LGBTQ+ sont davantage exposées à des formes ou des types de maltraitance comme la discrimination, l’agression et l’exclusion. Ce système de soins peine à maintenir des pratiques inclusives pour les personnes transgenres de fait que ces aînés, par peur d’être ostracisés retournent « dans le placard » et répriment leur identité. C’est un cercle vicieux qui mène justement au repli de cette personne.

Chez les adolescents qui « sortent du placard » devant leur famille, un rejet peut entraîner une dépression et même des pensées suicidaires. En 1998, une étude en lien avec le Projet 10 confirme que les adolescents homosexuels tentaient sept fois plus de s’enlever la vie que les adolescents hétérosexuels avec leur taux de suicide deux fois plus élevé. Quelque 20 ans plus tard, ces statistiques canadiennes n’ont pas vraiment changé.

Dernièrement, il y a une nouvelle poussée où les jeunes ne ressentent pas nécessairement le besoin de faire un coming out. Tout comme être hétéro ne requiert pas de coming out, les homos se sont approprié cette normalité, bravo!

Même avec certains progrès, les évènements comme les colloques LGBTQ annuels; forums ouverts aux élèves et  enseignants des conseils scolaires francophones de l’Ontario, rappellent qu’une journée comme le 17 mai est importante et toujours d’actualité. Même certaines écoles souffrent encore de problèmes d’inclusion envers la communauté LGBTQ+ avec un manque de salles de bain non genrées ou même simplement avec leur manque de compréhension et d’acceptation.

Pour les gens de la communauté, un simple symbole de la part des alliés suffit à mettre en confiance que la discussion est ouverte et possible. Mettre ses pronoms dans sa signature électronique, un autocollant du drapeau à l’entrée de son bureau ou son magasin et des artistes LGBTQ+ sur sa liste d’écoute sont tous un bon début d’actions positives.