La Société d’histoire de Toronto proposait lors de l’un de ses rendez-vous du dimanche après-midi une visite qui plongeait les participants dans la vallée du Don.

C’était l’occasion pour le petit groupe de curieux et d’amoureux de la nature d’en découvrir plus sur l’histoire mais également sur la biodiversité des bassins versants de la rivière Don. Tout un chacun avait chaussé ses chaussures de randonnée pour s’aventurer dans les chemins sinueux – et parfois boueux – de la vallée. 

C’est dans le manoir, édifié par Sir Clifford Sifton, siégeant impérialement en haut de la vallée qu’attendait Josette Bouchard-Muller, professeure à la Toronto French School et guide de l’excursion. 

Cette enseignante d’histoire et de géographie, aujourd’hui également responsable de l’environnement, s’occupe avec passion de ce ravin dont elle et ses élèves décèlent chaque jour un peu plus de secrets. 

Et des secrets, la vallée en regorge! Cet espace vert a vu marcher sur son sol aussi bien les Premières Nations que les premiers immigrants européens de l’époque napoléonienne. Une histoire à laquelle Josette Bouchard-Muller et ses élèves rendent hommage – par exemple en plantant un érable, une plante indigène, lors d’une célébration en hommage aux Premières Nations. 

À noter également, l’écosystème tout à fait incroyable de la vallée et dont l’école a fait le recensement. Depuis la forêt de pins blancs à la rivière Don en passant par le verger et son « musée de la pomme », c’est tout un ensemble d’espèces que l’on retrouve sur les 17 hectares de la vallée. 

Il faut savoir que si l’on remonte le temps, il n’y avait pas de forêt le long du ravin. Cette dernière est née du fait de l’importation et de l’implantation de toutes sortes d’espèces végétales par les hommes. La nature a également repris ses droits expliquait la guide qui se rappelait l’époque où trônait un terrain de soccer dans un espace aujourd’hui maîtrisé par une végétation dense. 

La guide entraînait son groupe vers une parcelle de terre où surgit une plante parmi les plus vieilles au monde. « L’histoire du ravin va de nos jours à bien avant les dinosaures », concluait Josette Bouchard-Muller.

 

Photo: Le petit groupe de curieux et d’amoureux de la nature en a appris sur la biodiversité de la rivière Don.