Il y avait du beau monde lors du webinaire organisé le jeudi 21 mai, soit au surlendemain de l’ouverture officielle de l’économie ontarienne, par le Club canadien de Toronto en partenariat avec le Regroupement des gens d’affaires de la Capitale nationale.

En effet, cette rencontre virtuelle aux allures de débat ayant pour thème Développement économique : stratégies financières et innovation. Planifier une sortie de crise réussie a connu la participation de Mona Fortier, ministre fédérale de la Prospérité de la classe moyenne et ministre associée des Finances, ainsi que celle de Caroline Mulroney, ministre des Transports et ministre des Affaires francophones de l’Ontario.

Dans son allocution d’ouverture, la première a mis l’accent sur une relance inclusive, durable et propice de l’économie post-Covid, tandis que la seconde a mis en exergue, dans son allocution de clôture, la promotion des intérêts socio-économiques de la communauté francophone. Et, pour joindre les faits au verbe, Caroline Mulroney a déclaré avoir créé « un Conseil consultatif afin de réfléchir à un avenir franco-ontarien sain et prospère, car la francophonie est un atout considérable pour la province ».  

Quant aux panélistes, ils n’étaient pas en reste. Quatre acteurs économiques de première ligne ont été invités par le maître de cérémonie Étienne Fortin-Gauthier, journaliste à ONfr+/Groupe Média TFO qui a animé ce débat. Il s’agit de Joëlle Mulombo, conseillère en placement, BMO Nesbitt Burns Inc.; Karima-Catherine Goundiam, présidente-fondatrice Red Dot Digital Inc. et créatrice de b2beematch.com; Éric Grondin, CPA, CA – Associé, Services conseils, Deloitte; et Alexandre Lemieux, directeur général, Groupe Solutions de gestion des risques, Banque nationale du Canada.

Il en sort que, malgré la divergence de leur rayon d’activité, ces spécialistes sont d’accord sur un point, la numérisation de l’économie canadienne après cette crise est indéniable et il va bien falloir s’y préparer.

D’autres solutions théoriques ont été avancées par les intervenants lors de cette rencontre, à l’image des regroupements des entreprises (y compris les plus grandes) dans le but de mieux absorber les effets de la crise ou encore l’encouragement d’une économie plus verte et plus tournée vers l’exportation.

En somme, pour faire simple, à en croire ces experts, l’économie canadienne en général et celle de l’Ontario en particulier serait dorénavant plus numérique, plus solidaire, plus exportatrice, plus verte, plus réactive, plus compacte et paradoxalement plus souple avec une grande capacité d’adaptabilité! Toutefois, rien n’est moins sûr, car à l’heure de la mise sous presse, beaucoup d’inconnus subsistent au sujet de cette relance. De plus, d’amples variables manquent aux modélisateurs et aux décideurs économiques. Affaire donc à suivre…

SOURCE: Soufiane Chakkouche