C’est au troisième tour de scrutin que Kathleen Wynne a coiffé Sandra Pupatello. Celle qui prend la tête du Parti libéral de l’Ontario et qui devient par conséquent la première ministre de l’Ontario l’a emporté par 284 voix sur celle qui jusque-là menait la course à la direction.
Kathleen Wynne l’avait évoqué dans son discours en matinée, mais elle l’a également répété dans son allocution après sa victoire, le retour au travail ne se fera pas attendre. Dès le mardi 29 janvier, le caucus se rassemblera pour une session de travail et il est attendu que le 19 février prochain marquera la reprise des travaux à Queen‘s Park.
En concédant la victoire à son opposante, Sandra Pupatello a également fait un appel à l’unité. Celle-ci considère avoir contribué au renouvellement du Parti libéral de l’Ontario. Elle cite d’ailleurs en exemple que cette course à l’investiture passe à l’histoire puisqu’on retrouvait le nom de deux femmes sur le bulletin final. Avec cette victoire, environ 80 % de la population canadienne est désormais gouverné par une femme au niveau provincial.
La nouvelle première ministre a la ferme intention de trouver un terrain d’entente avec les deux partis de l’opposition afin de gouverner la province. Celle qui se définit dorénavant comme la représentante de l’Ontario dans son ensemble dit avoir beaucoup appris au cours de la campagne. Elle se souvient entre autres avoir entendu qu’elle « devait régler la situation avec les enseignants, les employés de soutien et les conseils scolaires ».
Premier tour de scrutin
Tel que le laissait présager l’élection des délégués pour le congrès, c’est Eric Hoskins qui a été éliminé de la course à l’investiture lors du premier tour de scrutin. Avec les 150 voix qu’il a récoltées, M. Hoskins a été le choix de 7,2 % des 2084 bulletins de vote valides. Celui-ci a accordé son appui à Mme Wynne pour les scrutins ultérieurs. Rappelons que le candidat Glen Murray s’est également rangé derrière Mme Wynne lorsqu’il a annoncé qu’il quittait la course à la direction le 10 janvier.
D’ailleurs, Harinder Takhar a tenté d’abandonner la course, mais il l’a fait alors que le délai prescrit pour le faire était écoulé. Celui-ci avait recueilli le quatrième plus grand nombre de votes avec ses 235 voix. Un peu plus de 11 % des délégués étaient derrière ce candidat de Mississauga-Erindale. Au deuxième tour de scrutin, la plupart des délégués de son camp ont quand même voté en faveur de la meneuse du premier tour, Sandra Pupatello.
Deuxième tour de scrutin
C’est sans surprise qu’Harinder Takhar a accumulé le plus faible nombre de votes au deuxième tour de scrutin. À ce moment, Sandra Pupatello devançait Kathleen Wynne par 67 voix. Toutefois, au terme de ce deuxième tour de scrutin, Charles Sousa et Gerard Kennedy qui avaient respectivement récolté le deuxième et troisième plus faible nombre de votes, ont tous deux déclaré forfait et concédé leur appui à Kathleen Wynne.
Initialement dans les rangs de Gerard Kennedy, l’avocat Ronald Caza s’est rallié à son candidat pour appuyer Kathleen Wynne dans sa victoire. « L’engagement de Gerard envers la communauté franco-ontarienne est sans équivoque. Il m’a assuré que s’il était élu, il déclarerait l’Ontario, une province officiellement bilingue. C’est un gars que je trouve très sympathique et il fait les choses pour les bonnes raisons. »
C‘est lors d‘une discussion de groupe avec l‘ensemble des partisans de M. Kennedy que ceux-ci ont déterminé la personne qu‘ils considéraient être le meilleur choix pour l‘Ontario. « C’est devenu évident que Kathleen Wynne était cette personne. Ce qui se dégageait de Kathleen Wynne c’est sa sincérité et son humanité et que pour elle c’est important que tout le monde ait la chance de réaliser de grandes choses sans que nos préjugés soient pris en compte. Elle a aussi déjà prouvé qu’elle était capable de gagner des victoires que les gens ne pensaient pas qu’elle pouvait gagner », poursuit M. Caza.