Le froid lui-même n’y pouvait rien! La dernière visite en extérieur pour cette saison mijotée par la Société d’histoire de Toronto (SHT) dans le cadre du programme Historitours, a bel et bien eu lieu le dimanche 10 novembre, comme annoncée. Et, comme convenu aussi, à 13 h 30, la trentaine de braves passionnés d’architecture urbaine marchaient en colonne aux pieds des imposantes colonnes du Leslie Dan Building.
Pour rappel, la SHT organise régulièrement des visites guidées en français dans le but de faire découvrir l’histoire de Toronto en général et celle des francophones en particulier, et ce en se promenant.
La dernière en date a jeté son dévolu sur deux bâtiments torontois : le Leslie Dan Building et le Centre de recherche cellulaire et biomoléculaire Terrence Donnelly. Conçus par deux grands noms de l’architecture moderne sur la scène internationale, à savoir le bureau de Baron Foster et celui des Behnisch père et fils, il s’agit là non seulement de prouesses architecturales, mais aussi de génie de génie civil et d’efficacité énergétique.
Initialement, il était question de faire le tour du propriétaire de ces deux joyaux de verre vêtus. Cependant, comme si le mauvais temps ne suffisait pas à lui seul, la main de l’homme s’y était ralliée pour tenter de tout déconstruire en cette journée. En effet, l’autorisation de pénétrer dans les bâtiments n’a pas été accordée à la SHT pour un dimanche, et « ce n’est pas faute d’avoir insisté », assure Rolande Smith, responsable et guide à la SHT. Toutefois, l’assistance a pu se réchauffer l’âme et les oreilles grâce aux explications pertinentes de Vassil Popvassilev, designer et guide de choix pour cette sortie.
Suite à cela, les amoureux du béton « bien pensé » se sont rendus dans les entrailles du MaRS Discovery District non loin de là. Là, ils se sont réchauffés le corps entier tout en assistant à une présentation, dispensée par le même Popvassilev, et relatant l’histoire et des chefs-d’œuvre réalisés par les deux bureaux d’architecture cités précédemment.
Des réalisations bien pensées certes, mais nullement parfaites, puisque les façades des bâtiments visités sont entièrement en verre, ce qui, il convient de le rappeler, équivaut à un piège à oiseaux, lesquels viennent s’y écraser, à l’image d’un suicide involontaire! Rares sont à ce jour les architectes qui se sont réellement penchés sur le sujet et/ou intégrer cette variable dans leurs plans (à méditer).
Quant à ceux que le froid a vaincu ou qui n’ont pas pu participer à cette balade pour une raison ou une autre, il en reste encore une autre avant la fin de la saison, le 5 janvier prochain; et elle sera culinaire! On ne vous en dit pas plus, histoire de vous laisser sur votre faim !
PHOTO: Les participants entre les colonnes du Leslie Dan Building
SOURCE: Soufiane Chakkouche