En Ontario, c’est essentiellement à Toronto et dans la région de Peel que la transmission du coronavirus demeure relativement élevée. C’est aussi là que les restrictions pour contenir la maladie pèsent le plus lourdement. Cela dit, là comme ailleurs, les interdits sont peu à peu levés et, bien que la situation puisse changer de manière imprévisible, les Torontois ont pour le moment accès à certaines possibilités de sorties.
Côté culturel, c’est toujours le désert presque complet et les exceptions pourraient se compter sur les doigts. Il faut beaucoup d’effort et de ressources pour se plier aux règles de distanciation mais certains y parviennent. L’Exposition immersive Van Gogh en est un bon exemple. Ce spectacle de projections « sons et lumières » basé sur l’œuvre du célèbre peintre a commencé à accueillir les spectateurs en pleine pandémie mais pas de la façon prévue. En effet, logée dans l’édifice du Toronto Star dans un espace équivalent à cinq étages (où se trouvait jadis l’imprimerie du quotidien), l’exposition est pour le moment ouverte aux… automobilistes!
Les lieux sont assez grands pour qu’un véhicule s’y déplace et les organisateurs ont jugé qu’il n’y avait pas meilleur moyen de pratiquer la distanciation sociale. Cependant, les créateurs de ce concept artistique sont aussi confiants que juillet verra la levée de certaines restrictions entourant ce type d’attraction et se préparent déjà à accueillir les visiteurs à grand renfort de cercles tracés au sol comme dans les parcs.
Cependant, pour plusieurs, l’été n’est pas synonyme de musées et de spectacles mais de plein air. Grand bien leur fasse puisqu’à ce chapitre, il y a beaucoup plus de choix, à commencer par le Parc urbain national de la Rouge. Aux dernières nouvelles, presque tout y est accessible : le point de vue Glen Eagles, le parc commémoratif Bob Hunter, les divers sentiers, la plage, etc.
En parlant de plages, les résidents de la métropole qui préfère la baignade et le bronzage à la marche et à l’observation de la nature seront contents d’apprendre que le lundi 22 juin marquera la réouverture de six d’entre elles : Bluffer’s Park, Cherry/Clarke, Kew-Balmy, Marie Curtis Park East, Sunnyside et Woodbine. Des sauveteurs se trouveront sur place de 11 h 30 à 18 h 30 et les règles de distanciation sociale continueront de s’appliquer rigoureusement sur les lieux.
Toronto n’est pas une ville que l’on associe spontanément au golf et, pourtant, il s’y trouve plusieurs terrains publics et privés. À la mi-mai, les parcours ont ouvert leurs portes et cela inclut les cinq terrains municipaux de la Ville reine : Dentonia Park, Don Valley, Humber Valley, Scarlett Woods et Tam O’Shanter. Par contre, il faut réserver son départ, c’est-à-dire l’heure à laquelle le golfeur débute son parcours. Qui plus est, chaque voiturette ne peut être utilisée qu’individuellement ou par ceux qui résident à la même adresse.
La Ville de Toronto se débat encore avec cette maladie que l’on n’ose plus nommer tant l’impatience qu’elle engendre grandit chaque jour. En attendant que la capitale ontarienne retrouve le dynamisme qu’on lui connaît, il faut se rabattre sur les quelques attractions et activités toujours offertes.
PHOTO (archives Le Métropolitain): Une scène que l’on reverra sous peu à la plage Sunnyside