La fin de semaine du 1er décembre avait lieu les premières représentations du spectacle des Indisciplinés intitulé Frontières libres. Sur scène, il n’y avait pas moins de 17 comédiens, un nombre important et parfois difficile à gérer. La metteure en scène Élodie Dorsel précise : « C’est comme gérer une classe de secondaire. C’est beaucoup d’idées, beaucoup de cerveaux qui fonctionnent différemment. Le dialogue était quand même assez présent entre les comédiens et moi-même. » Frontières libres dresse le portrait de 17 passagers d’un train qui se rencontrent suite à un accident qui les force à interagir, à travailler ensemble, à se découvrir et à se dévoiler pour trouver une solution.

Cette pièce franco-ontarienne écrite par Marie-Thé Morin est le fruit d’un projet d’échange d’idées. « Dès septembre 2016, je suis allée à la rencontre des artistes des théâtres communautaires de la province, raconte l’auteure. (…) Pendant l’hiver, j’ai rassemblé toutes les idées recueillies aux quatre coins du territoire pour créer les personnages et les actions de ce qui allait devenir la pièce Frontières libres ».

Pour les besoins artistiques, quelques changements au texte original ont été apportés, mais Élodie Dorsel relativise : « J’ai adapté la pièce aux besoins de nos 17 personnes, et au besoin du théâtre stylistique dans lequel je me suis aventurée. L’auteure avait confiance en ma vision ». Au fil de l’histoire, le spectateur rit, sourit et s’émeut. Les scènes s’enchaînent avec brio et avec fluidité en musique. La metteure en scène a privilégié le travail du corps. « Ce n’était pas une approche normale du théâtre.

On est parti du corps à l’opposé de partir du texte pour développer des personnages. Tout ça, c’était nouveau pour les comédiens. Ils ont beaucoup appris », confie-telle. Une expérience très positive pour Élodie Dorsel qui est satisfaite du résultat de sa première mise en scène : « J’étais vraiment très heureuse. Les comédiens ont fait une bonne job. Je suis fière d’eux ». Il reste encore deux représentations : le 9 décembre à 19 h 30 et le 10 décembre à 14 h à l’auditorium de l’école Toronto Ouest au 330, av. Lansdowne.