L’Alliance française de Toronto (AFT) accueille une jeune artiste du doodle et ses œuvres jusqu’au 24 février. Celia Pang. Originaire de l’île Maurice, l’artiste, graphiste et illustratrice Celia Pang réside à Toronto depuis deux ans. Elle partage des histoires de son vécu sur l’île Maurice et au Canada par le biais de ses toiles. L’exposition est la finale d’un appel aux candidatures lancé par l’AFT pour promouvoir l’art émergent et les jeunes artistes du Grand Toronto.

« Quand j’étais petite, j’aimais dessiner. Je me suis donc lancée en design graphique, mais je n’ai jamais arrêté de griffonner dans mes temps libres et pour les projets d’à côté », affirme Celia Pang.

Elle dessine ce qui la fait vibrer : la nature, les montagnes, etc. Tout ce qui l’entoure. Récemment, elle était invitée à faire une œuvre en direct au cours de la Soirée Saphir de la Fondation franco-ontarienne.

« Je vais d’ailleurs faire un autre tableau en direct pour des classes d’élèves au secondaire » partage-t-elle. De l’art vivant pour que ces jeunes trouvent de l’inspiration bien fraîche, le doodling c’est bien cela; libre, flexible et accessible à tous.

À l’exposition, le public pourra s’essayer la main au doodle sur un tableau collectif. Il y aura aussi une doodle room, un univers de noir sur blanc entièrement décoré par l’artiste. « Au fil du temps et avec de plus en plus de technique, tu finis par développer ton propre style, ta signature », précise l’artiste. Depuis qu’elle est au Canada, Celia Pang se concentre autant à développer ses dessins tropicaux que ceux plutôt canadienstels que l’original, l’écureuil et la forêt boréale.

Pour l’exposition à l’AFT, ce sont plusieurs scènes de l’île Maurice et des icônes qui représentent son pays natal. « J’ai voulu regrouper de petites histoires de mon quotidien qui peuvent être simples, inspirantes, abstraites, amusantes ou complètement loufoques », mentionne-t-elle.

L’œuvre qui a donné son nom à l’exposition – un univers végétal dense et coloré avec un dodo au centre – est en fait une sorte d’autoportrait. « C’est l’artiste, moi, dans son studio en nature. Le dodo est un peu ma mascotte et c’est l’oiseau emblématique de l’île. J’ai toujours aimé l’idée de ce studio naturel éphémère », décrit-elle.

Ces toiles parlent aussi de sujets plus lourds. « L’une raconte l’histoire du naufrage du vraquier MV Wakashio proche de la côte où des déversements de pétrole ont fait d’irréparables dommages à notre écosystème », raconte-t-elle. Sinon, le public peut y retrouver des slogans mauriciens aussi. « Je me suis bien amusée à les traduire vers le français et l’anglais. Faire le tour de mes toiles, c’est un peu une initiation à la vie sur l’île Maurice », conclut Celia Pang.

Vous pouvez suivre le parcours de cette artiste visuelle émergente sur son compte Instagram à l’adresse @dreamdoodle.

PHOTO – L’artiste Célia Pang