Recevoir la plus haute distinction civile du pays n’est pas une mince affaire et le violoniste français Jacques Israelievitch l’a bien compris. Loué pour son talent et ses prestations remarquées au Canada et à l’étranger, cet ancien premier violon de l’Orchestre symphonique de Toronto a été mis au courant de sa nomination le 1er juillet et recevra son insigne à une date ultérieure.
« Je suis très honoré et ravi d’avoir reçu cette distinction, c’est le résultat de tout l’enseignement que je continue à faire de tout mon cœur depuis de nombreuses années, affirme-t-il. Le travail c’est comme un gros gâteau dont l’Ordre du Canada serait la cerise. Je suis installé au Canada depuis 27 ans et j’ai été premier violon solo pendant 20 ans, j’ai fait des concerts aux États-Unis, au Japon, en Europe et en Chine. Ce sont des activités qui enrichissent la réputation des musiciens au Canada. »
Après avoir fait ses débuts à la radio nationale française à l’âge de 11 ans, il sort diplômé du Conservatoire de Paris à 16 ans et remporte peu après un prix à la compétition Paganini. Il s’envole en Amérique du Nord à 23 ans pour rejoindre l’Orchestre symphonique de Chicago où il tient le rôle de premier violon auxiliaire, faisant de lui le plus jeune musicien de l’ensemble. Il part six ans plus tard à Saint-Louis où il jouera pendant une dizaine d’années avant de venir au Canada.
Âgé de 67 ans, M. Israelievitch poursuit inlassablement ses prouesses de musicien et vient de sortir un disque de musique canadienne contemporaine. Il jouera également du Mozart dans l’État de New York le 11 juillet, signe qu’il n’est pas prêt de raccrocher ses patins. « Toutes mes années au Canada ont vraiment été une joie. C’est bien d’obtenir une récompense comme celle-là en plus de la joie de vivre et de travailler ici. »
L’an passé, Jacques Israelievitch avait étonné la Ville reine en offrant le concert The Complete Mozart Violin Sonatas, qui visait à interpréter l’ensemble des sonates de Mozart en une seule journée. Une prouesse qui n’est pas passée inaperçue.