Le maire de Toronto, John Tory, a annoncé le 24 novembre dernier son plan d’imposer un péage aux automobilistes empruntant deux autoroutes majeures qui relient le centre-ville de la métropole à sa banlieue.
Ces tarifs concerneraient le Don Valley Parkway (DVP) et la voie rapide Gardiner. Les droits de péage récoltés financeraient l’expansion du réseau de transport en commun de même que l’entretien des routes, tout en remédiant à la congestion automobile, a fait valoir le maire Tory.
Selon des analystes, il s’agirait des premiers tarifs canadiens touchant des voies rapides qui traversent leur coeur d’une ville majeure.
Le directeur de l’Institut de recherche en transport de l’Université de Toronto, Eric Miller, estime que Vancouver et Montréal pourraient emboîter le pas. Il souligne que Londres et Stockholm imposent pour leur part des péages sur toutes les routes menant à leur centre-ville.
Un spécialiste du financement en matière de transport, Robin Lindsey, renchérit qu’une telle mesure peut inciter les citoyens à emprunter le transport en commun et ainsi réduire les embouteillages, de même que la pollution générée par le trafic discontinu.
Lors de son annonce, John Tory a suggéré un tarif de 2 $, qui permettrait à la ville d’amasser plus de 200 millions $ annuellement.
Sa proposition prévoit aussi la mise sur pied d’un fonds réservé à l’amélioration du transport en commun et à la réfection du réseau routier. Ce fonds serait supervisé par un organisme indépendant et ferait l’objet d’une vérification annuelle.
Ce projet doit être soumis au conseil municipal, puis au gouvernement provincial avant son éventuelle mise en branle, qui pourrait se concrétiser vers 2019.
La plupart des automobilistes qui empruntent la voie rapide Gardiner et le DVP font la navette entre Toronto et ses communautés avoisinantes, où ils résident.
La Presse canadienne