Décolletés plongeants, costumes sans rien dessous, la communauté francophone retrouvait des personnages hauts en couleur ce dimanche 12 juin au Revival Bar. 

En pleine célébration du mois de la Franco Fierté et des 10 ans de FrancoQueer, l’organisme dévoilait ce soir-là le début des festivités lors d’un cabaret sucré-salé, le cabaret Péché Mignon. 

Pour l’occasion, c’est l’artiste Nathalie Nadon qui s’emparait de la scène accompagnée de l’équipe de la compagnie théâtrale pluridisciplinaire, le Groupe Théâtre Novo. Celle qui s’amuse à dire que la gang de FrancoQueer a lancé sa carrière à son arrivée à Toronto dévoilait pour l’occasion sa nouvelle chanson Péchés Mignons, imaginée spécialement pour l’organisme francophone de lutte pour les droits LGBT et pour célébrer ses 10 ans. 

C’est un spectacle décidément plein de passion qu’avait concocté l’équipe du Groupe Théâtre Novo ce soir-là et sur scène se succédaient musique, danse, cirque et même magie. 

Nathalie Nadon offrait une reprise largement revisitée avec l’un de ses compères du succès de Pierre Perret, Le Zizi, des danseuses orientales affolaient la foule de leurs déhanchés et la drag queen Mariah de Mexico entraînait les spectateurs dans des reprises endiablées et se réinventait en Patricia Kaas sur les mots de la chanson Mademoiselle chante le Blues. Le cirque était également à l’honneur lors d’un numéro de cerceaux à couper le souffle. Les spectateurs quant à eux se laissaient guider par les artistes qui n’hésitaient pas à venir les titiller durant le spectacle. 

Alors que le Revival Bar célébrait la fierté LGBT, nul ne pouvait manquer de penser à la fusillade survenue quelques heures auparavant dans un club gai d’Orlando, en Floride. Cette fusillade marque la tuerie de masse la plus meurtrière des États-Unis faisant, selon le dernier bilan, 50 morts et montre qu’il reste encore du chemin à faire contre l’intolérance et la bêtise. Le Groupe Théâtre Novo rendait hommage aux victimes et à leurs familles lors d’une reprise de la chanson Ne me quitte pas de Jacques Brel. 

Photo: L’équipe de FrancoQueer et Nathalie Nadon