C’est une véritable découverte qu’ont faite les participants, dont une ribambelle d’enfants très curieux, au webinaire organisé le 13 mars dernier par l’équipe de Connexions communautaires du Centre francophone du Grand Toronto (CFGT) en partenariat avec le Village des pionniers Black Creek.
Intitulé « Découverte des sports et jeux du XIXe siècle » et animé par l’éducateur Anthony Badame, cet atelier était axé sur la contribution des femmes canadiennes dans les sports et jeux du XIXe siècle dans une société et une époque où, selon Anthony Badame, la pratique du sport dépendait d’abord du genre et des moyens, où l’homme mettait un œil de poisson dans sa balle de baseball et où on déconseillait à la femme de faire des activités physiques en général et du sport en particulier, car cela pouvait nuire gravement à sa santé! Alors les sports mixtes, il ne fallait même pas y penser. Ah! la mentalité de l’époque.
Ski, luge, curling, hockey sur glace, baseball, cricket, cyclisme, natation… plusieurs disciplines sportives étaient passées au crible par l’éducateur ainsi que le matériel, exemplaires de l’époque à l’appui, associé à chaque sport.
Cependant, la majorité de ces disciplines étaient destinées à la gent masculine et très peu, les moins physiques, voire ceux qui s’apparentaient plutôt au jeu qu’au sport, acceptaient les femmes.
Plus curieux que cela encore, l’émancipation de la femme vis-à-vis du sport est en grande partie due à une histoire de pantalon (oui, oui! de pantalon). En effet, en ces temps pas si lointains que cela, la femme n’était pas autorisée à porter des pantalons, ce qui rendait la pratique du sport très restreinte pour elle.
Ce n’est qu’à partir du milieu du XIXe siècle que quelques courageuses ont décidé de passer outre cette interdiction, ce qui représentait un pas de géant vers la conquête sportive féminine et, par effet boule de neige, vers d’autres droits élémentaires régissant l’égalité entre les sexes.
Dès lors, la femme participe à des événements sportifs et fait même évoluer beaucoup de disciplines comme la gymnastique dont on retrouve encore aujourd’hui les outils et les techniques développés par les femmes de l’époque.
SOURCE – Soufiane Chakkouche