La messe du dimanche 10 mai promet de faire salle comble à la paroisse du Sacré-Cœur de Toronto, à l’occasion du 800e anniversaire de la confirmation de l’Ordre des Prêcheurs. Administré par l’ordre catholique des Pères Dominicains depuis peu, l’établissement religieux célèbre donc cet évènement afin de marquer ce changement.
« C’est en 1216 qu’apparaît en France cette communauté destinée aux anciens hérétiques pour se convertir à la foi, explique le prieur Darren Dias, une communauté ensuite formalisée par le pape. » Cette année est par ailleurs spéciale pour l’Église catholique romaine puisque 2015-2016 marque le Jubilé de la Miséricorde qui célèbre le cinquantenaire de la clôture du Concile Vatican II, symbolisant l’ouverture au monde moderne de l’institution. « Pour les Dominicains, c’est une opportunité de renouvellement, ajoute-t-il. Nous nous demandons quel est le défi de l’Ordre, comment donner de bonnes nouvelles. »
Du 7 au 9 mai, aura lieu un colloque bilingue qui regroupera 150 personnes, principalement des académiciens, avant la journée du 10 mai et sa messe qui consacreront 13 élèves ayant décidé de recevoir leur sacrement de confirmation cette année. « Un petit repas sera proposé ensuite, afin de laisser les prieurs ensemble », ajoute M. Dias. Selon lui, une cinquantaine de Dominicains pourraient être présents. Coïncidence heureuse, la fête des Mères tombe ce même jour et sera célébrée comme il se doit par les paroissiens présents.
Un anniversaire d’importance pour la communauté paroissiale qui embrasserait ainsi officiellement son « virage dominicain », amorcé par l’arrivée du père Quoc-Thong Pham. Ce dernier a succédé, en août 2014, à l’abbé Justin Desroches, qui regagnait son village natal de Lafontaine en Huronie, après six ans passés à la paroisse du Sacré-Cœur. Il savait alors à qui il passait les rênes de la paroisse. « Je connais cette communauté, c’est l’Ordre des Prêcheurs, confiait alors M. Desroches au Métropolitain. Quand j’étais moi-même prêcheur, j’allais chez les Dominicains à Mississauga. C’était une belle expérience. »
Vietnamien d’origine, le père Thong Pham déclarait l’an dernier vouloir répondre aux besoins de la communauté et poursuivre l’œuvre de son prédécesseur. Même s’il est encore trop tôt pour se prononcer sur ce sujet, force est de constater que les semaines des fidèles se suivent et ne se ressemblent pas, comme en atteste la célébration de ce 800e anniversaire.