Il n’est guère commun de voir une assemblée générale annuelle (AGA) d’un organisme avec une pareille ambiance. En effet, pour l’âme perdue ou de passage, la dernière AGA de l’Association des communautés francophones de l’Ontario (ACFO) à Toronto, qui s’est tenue le 12 décembre dernier, n’était autre qu’une rencontre entre amis!
Inutile donc de chercher un carton orange – signe de désaccord – au-dessus des têtes des membres lors des votes, il n’y en avait pas. Rapport du président, élection des membres du conseil d’administration (CA), rapport financier, etc. : tous les sujets à l’ordre du jour ont été adoptés à l’unanimité et dans la bonne humeur.
Le même entrain a également marqué la formation éclair, mais loin d’être inintéressante pour autant, dispensée par Alain Vachon, consultant à Discitus et où il était question, entre autres, de gouvernance synergique, de gestion des risques et autres dynamiques organisationnelles.
Quant à la palme d’or de l’originalité, elle revient sans conteste au président du CA de l’ACFO, Serge Paul, pour sa présentation singulière, amusante et participative du rapport des activités de l’Association au vue de l’exercice précédent.
Des 22 activités organisées par l’ACFO ou auxquelles elle a participé, celle dont Serge Paul est le plus fier « s’est tenue le 25 septembre. Il s’agit du lever du drapeau franco-ontarien. D’une part, parce que c’est la première fois que l’ACFO organise cet événement, avant c’était sous la tutelle des conseils scolaires. D’autre part, on a réussi à faire venir des personnalités telles que le maire de Toronto, John Tory, ou la présidente du Comité consultatif des affaires francophones de la ville, Jennifer McKelvie, et surtout à les faire parler en français », confie-t-il.
Voilà concernant la certitude du passé! S’agissant de l’indécision du futur, on a ouï dire en tendant notre indiscrète oreille, de source fiable bien entendu, que pour l’exercice à venir, l’ACFO va mettre les bouchées doubles quant au plan financier; une croisade à la pêche aux sous qui commence à presser, car jusqu’à présent, l’Association tourne sans le moindre employé. Une des demandes de financement que l’ACFO compte effectuer sera adressée à Patrimoine canadien.
SOURCE: Soufiane Chakkouche