L’Alliance française présente Architecture du corps et de l’espace bâti : impressions, sensations et expressions. Cette exposition en duo place les corps du sculpteur WW Hung dans l’espace urbain imaginé par la peintre Marie-Do Hyman-Boneu.
Marie-Do Hyman-Boneu a une relation particulière avec la ville de Toronto dans laquelle elle a vécu plusieurs années avant de s’envoler vers l’Asie. C’est ce mélange culturel qui a formé l’artiste originaire de France qui a su s’approprier l’esprit de ses terres d’adoption.
Entre Europe, Amérique et Asie, l’artiste mélange les inspirations et crée sa patte. Elle présentait le 11 janvier au soir la série Back to Toronto composée d’œuvres en hommage au paysage urbain de la Ville reine.
Celle qui a vécu quatre ans dans la capitale ontarienne avant de s’envoler vers l’Asie complète un projet qui lui tenait à cœur depuis son départ.
« Je me suis appropriée la ville. Toronto me manque. C’est devenu une partie de moi », raconte-t-elle.
La ville s’illumine sous les couches de laques appliquées par l’artiste qui utilise une technique ancestrale pour réaliser ses tableaux.
« C’est une technique assez rare, assez particulière qui est née en Asie il y a plus de 5 000 ans. C’est le plus ancien médium que l’on connaît : la résine d’un arbre », explique Marie-Do Hyman-Boneu.
Grace à une rencontre entre l’Est et l’Ouest aux temps de l’Indochine, la laque est devenue une technique de peinture pour laquelle un artiste mélange la résine avec des pigments de couleur avant de les appliquer de manières successives sur des panneaux de bois.
« On additionne les matières et les couches et ensuite et on va poncer. Entre les couches, on fait des traces. On verse un peu de poussière d’argent. Il me faut plus de 200 heures pour réaliser 1m2 », rapporte l’artiste.
Cette technique Marie-Do Hyman-Boneu s’y est initiée en 2001 à son arrivée au Vietnam, un coup de foudre qu’elle explique par son goût du mystère. « J’aime voyager. J’aime aller loin. La laque c’est mystérieux », conclut-elle.
L’exposition sera présenté dans la galerie de l’Alliance française jusqu’au 4 février.