L’ACFO Toronto joue cartes sur table

L’Association des communautés francophones de Toronto s’est faite discrète sur la scène torontoise durant l’année passée. L’organisme francophone menait son assemblée générale annuelle le 24 novembre, l’occasion pour ce dernier de revenir sur les défis passés et à venir.

La présidente Carline Zamar rapportait ce retrait comme un choix, de la part de l’ACFO Toronto, pour permettre à l’organisation de se redéfinir et délimiter ses priorités.

« On voulait prendre le temps de savoir où l’on s’en va », déclare Carline Zamar qui quitte ses fonctions après quatre ans au conseil d’administration et un an à la présidence.

Des priorités que l’ACFO a dessinées à l’aide d’un sondage en ligne réalisé auprès de la communauté afin de permettre à l’organisme de cibler ses axes d’action prioritaires.

« On voulait prendre le temps de savoir où l’on s’en va »

Parmi les quatre axes définis par le sondage, le premier porte sur le rayonnement de l’ACFO Toronto dans la communauté.
Gabriel Osson, consultant à l’ACFO, a aidé à la réalisation du sondage et reconnaît que le nombre de participants est en deçà des attentes avec seulement une centaine de contributions au sondage.

« On se rend compte que beaucoup de gens ne connaissent pas l’ACFO malgré sa longévité », note Carline Zamar.

Lors des questions de l’assemblée, une participante relevait que l’ACFO-Toronto avait un rôle moins névralgique que d’autres ACFO régionales.
Un fait que la présidente explique par la fonction bien particulière de l’ACFO dans la ville de Toronto qui est de permettre la mise en relation des organismes francophones et de soutenir leur projet.

C’est d’ailleurs sur ce point que se penchaient deux axes délimités par le sondage. Offrir un soutien aux organismes est un rôle inscrit dans le mandat de l’ACFO, mais que l’organisation souhaite développer notamment en jouant un rôle prépondérant dans la gouvernance de petits organismes.
L’ACFO souhaite compléter cet axe en se rapprochant des organismes communautaires afin de générer des projets, ce qui lui permettrait de sortir des coulisses et d’atteindre un public plus conséquent.

L’année passée, l’ACFO Toronto a collaboré au projet « Les 24 heures du roman, sur les traces de Champlain » et a reçu pour cela une subvention provinciale. Subvention bien ponctuelle dans un budget présenté durant l’AGA qui dessine un manque de liquidités.

L’ACFO a souligné son rôle de lobbyiste politique, qu’elle compte continuer à développer. L’organisme c’est notamment investi sur les initiatives concernant la création d’une université franco-ontarienne et l’établissement d’une Maison de la francophonie à Toronto.

« Il y a une volonté politique aux trois paliers. Ce qui manque ce sont les fonds », rapporte Richard Kempler, l’un des pilotes du dossier de la Maison de la francophonie qui expliquait que le sujet ne serait abordé par le gouvernement qu’une fois une décision sera prise sur le dossier de l’université franco-ontarienne.

Ce sont les neuf administrateurs fraîchement élus durant l’AGA qui auront notamment à relever les défis auxquels fait face l’ACFO Toronto et de mettre en place des approches efficaces pour permettre le bon développement de ces axes stratégiques.

Avec une nouvelle identité visuelle, que l’association dévoilait durant l’assemblée, l’ACFO Toronto lance un premier signal de son retour sur la scène communautaire de la capitale ontarienne.