« Je vais vous emmener en Afrique, dans un village », annonçait la conteuse Régine Mwa Chihanza à l’assemblée réunie au Collège Boréal le jeudi 25 février.
Oasis Centre des femmes avait assemblé, à l’occasion des festivités du Mois de l’histoire des Noirs, un éventail d’artistes représentant plusieurs régions du continent africain. Ces femmes, expertes dans leur domaine, célébraient, ce soir-là, la femme africaine dans toute la splendeur de son art.
Chant, danse, conte, court-métrage, poésie et défilé de mode étaient au programme et entraînaient les spectateurs vers un voyage à travers les arts.
De la voix jazzy de la chanteuse malgache SOA, aux textes de la poète haïtienne Jude M. Delsoin, les artistes célébraient leur art et leur histoire.
L’histoire de la reine Abla Pokou et de son peuple fuyant une lutte fratricide au Ghana pour chercher refuge en Côte d’Ivoire. Un mythe ashanti chanté et raconté par l’artiste Adrienne Medjo qui transporta la foule aux temps du XVIIIe siècle, sur les bords du fleuve Comoé et de ses flots en furie.
La soirée s’est terminée par un défilé célébrant différents pays d’Afrique. Rwanda, Congo, Burkina Faso, Ethiopie : plusieurs femmes avaient revêtu les tenues traditionnelles de leurs pays respectifs afin de faire découvrir à l’assemblée leurs coutumes.
« Pour nous, ce n’est pas une question de couleur, mais une question de partage », a annoncé Dada Gasirabo, directrice d’Oasis Centre des femmes, avant de rappeler que « nous sommes tous l’enfant d’une femme » et, pour conclure, d’inviter les hommes à participer aux activités de l’organisme.
Photo: De gauche à droite : Adrienne Medio, Alyssa Jude, Jude M. Delsoin, Dada Gasirabo, Ikulu et Régine Chihanza.