Après Cadavre à la sauce chinoise qui traitait de la mafia chinoise à Toronto et Un moine trop bavard qui parlait de religion et de satanisme, le lecteur retrouve de nouveau, dans Le pire vampire, le sergent Roméo Dubuc dans un meurtre commis par… un vampire

L’intrigue amènera Dubuc à confronter des individus louches tel un professeur d’histoire qui initie ses élèves à des pratiques vampiriques ou Prince Richard qui croit être la réincarnation d’un vampire. Mais alors, est-ce vraiment un livre sur les vampires ? À en croire l’intrigue, on n’en est pas vraiment certain!

L’aventure est partie d’une suggestion de son éditeur. « Il voulait que j’écrive sur les vampires », mais le surnaturel, ce n’est pas la tasse de thé de Claude Forand. Ce qu’aime l’auteur, ce sont la logique et l’écriture de polar. « J’aime les faits », dit-il.

Il était donc nécessaire pour lui d’avoir un angle différent et novateur. « Je n’ai rien trouvé donc j’ai travaillé pendant 18 mois sur autre chose », ajoute l’auteur.

Puis un jour, il est tombé sur un article qui traitait du vampirisme au niveau clinique, un trouble mental rare consistant en l’ingestion de sang humain et cela a piqué sa curiosité. Intrigant n’est-ce pas? C’est aussi ce que s’est dit Claude Forand qui a décidé de faire plus de recherches dans des publications de médecine et de psychiatrie.

« Je fus surpris de voir qu’il y avait des vrais cas de vampirisme clinique », annonce-t-il. Ça y est, il avait enfin trouvé le sujet de son nouveau roman policier mettant en scène Roméo Dubuc. Un personnage qui l’accompagne depuis 1999. « Il fait aujourd’hui partie de ma famille. J’ai toujours trouvé que les dialogues de Dubuc étaient faciles à écrire, mais c’est normal. C’est pas mal mon père. » Au total, six romans qui mettent en scène Dubuc et un septième est en préparation.

Vingt ans passés en compagnie de Dubuc. Ça pourrait paraître long pour certains, mais Claude Forand ne s’en lasse pas, un peu comme une famille que l’on ne voit que quelques fois par an. Il tourne la page d’un sujet, mais Dubuc, lui, reste à ses côtés.

« Je ne le lâche pas, mais Dubuc ne me lâche pas non plus. Dubuc, c’est la clé de l’histoire », avoue-t-il.

Il ne voit pas son avenir littéraire sans lui. « La seule façon de m’en débarrasser, ce serait d’écrire autre chose que du polar », ce qui n’est pas pour demain! Mais alors qui contrôle qui au final, Dubuc ou Forand? Franchement, en écoutant l’auteur, on a l’impression que Dubuc a pris possession de lui. Et personne ne s’en plaindra, surtout pas ses lecteurs qui sont toujours au rendez-vous.

PHOTO: Claude Forant a présenté ses nouvelles créations littéraires à la librairie Mosaïque.